Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté un plan d’action qui se concentre surtout sur l’aspect préventif (identification et contrôle des suspects, lutte contre la propagande extrémiste sur le Net et la radicalisation dans les prisons, contre-propagande, échanges systématiques d’informations entre les services via Europol et Eurojust, lutte contre le trafic d’armes et le financement du terrorisme, etc.).

Le projet de fichier «PNR» (Passenger Name Record) destiné à centraliser les renseignements recueillis par les compagnies aériennes sur leurs passagers (nom, prénom, adresse, téléphone, courriel, moyen de paiement, bagages, programme de fidélité, etc.) a été relancé. Le PNR doit permettre l’identification de suspects jusqu’alors inconnus, en fonction de leur profil voyageur, les fichiers européens existants (système d’information Schengen, système d’information sur les visas et système d’entrée-sortie des non-ressortissants communautaires) ne concernant que des personnes identifiées. Créé aux Etats-Unis à la suite du 11 Septembre, ce fichier n’a toujours pas vu le jour dans l’Union à cause de l’opposition d’une majorité du Parlement européen qui s’inquiète des atteintes aux libertés individuelles. De fait, il recensera tous les passagers, européens ou non, empruntant des vols nationaux, intra-européens et internationaux, alors que PNR américain ne s’intéresse qu’aux vols internationaux.