Lors de la journée de mobilisation du 2 décembre, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a annoncé sa mise en examen pour « injures publiques » après avoir comparé lors d’une interview certains grands patrons à des « rats quittant le navire » en réaction aux menaces de délocalisation liées à une possible hausse d’imposition. À l’origine de la plainte : le lobby patronal ETHIC (Entreprises de Taille humaine, indépendantes et de croissance) dirigé par la très libérale Sophie de Menton. La responsable syndicale dénonce une volonté de faire taire la contestation sociale alors que le gouvernement porte un budget qualifié d’ultra-austéritaire, dans un contexte dans lequel les procédure-bâillons visant des syndicalistes se multiplient, comme le montre le procès en appel de Jean-Paul Delescaut (voir notre article).