Dissolution de plusieurs groupes antifascistes en France, désignation du mouvement antifa comme “organisation terroriste” aux États-Unis ou en Hongrie, poursuites judiciaires et emprisonnement de militant·es antifas dans plusieurs pays : partout la criminalisation de l’antifascisme s’intensifie comme expression d’un processus de fascisation qui s’accélère.
L’« affaire de Budapest » en est l’une des illustrations les plus brutales. Il y a deux ans, des antifascistes venu·es de toute l’Europe ont convergé·e vers Budapest pour empêcher le “jour de l’honneur”, cette parade où des milliers de néo-nazis célèbrent encore l’alliance entre les troupes hitlériennes et hongroises. Depuis, une véritable traque transnationale s’est mise en place : à l’initiative de la Hongrie, plusieurs États européens coordonnent leurs forces pour retrouver, arrêter et livrer ces militant·es aux autorités hongroises. Certain·es, comme Maja, ont été extradé·es et sont dans une prison hongroise risquant des dizaines d’années de prison ; d’autres, comme Gino ou Zaid, sont menacés d’extradition depuis la France.
A l’occasion de la soirée Faisons Front #5 le mercredi 14 janvier à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse et l’AFA Tolosa organisent une rencontre avec des antifascistes et Zaid, militant antifa exilé en France et menacé d’extradition vers la Hongrie (en vidéo), afin de discuter et échanger sur les nécessaires solidarités à construire pour faire face à la criminalisation de l’antifascisme et construire notre autodéfense en toute indépendance de l’État.
