Ce dimanche, la coordination des occupants avait donné rendez-vous à l’ouest d’une route qui traverse la ZAD, le long d’un chemin dit de Suez. Vers 11H00, quelques centaines de zadistes ont tenté de passer à l’est de la route afin d’aller reconstruire les lieux détruits. Les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes et de désencerclement. Les soutiens aux zadistes, ont afflué depuis le milieu de matinée vers le lieu de la manifestation. Plusieurs milliers de manifestants étaient dispersés dans la zone du chemin de Suez en début d’après-midi, notamment dans les bois environnants.
D’importants barrages routiers de gendarmes étaient installés sur les principales voies d’accès de la ZAD dimanche matin. Les gendarmes laissaient passer les personnes après une fouille des sacs. L’État français a appelé les occupants de la ZAD, expulsés ou non, à régulariser leur situation avant le 23 avril. L’équipe médicale des zadistes, a rapporté que depuis le début de la semaine, au moins 148 personnes ont été prises en charge, victimes d’éclats de grenades ou souffrant d’hématomes ou d’atteintes neurologiques (vertiges, céphalées, confusions), conséquence des explosions. Plusieurs journalistes couvrant les incidents ont également été blessés.
Ces derniers jours, plusieurs manifestations de soutien aux expulsés ont eu lieu, outre celle de Nantes (voir notre article). Une manifestation de 1.000 à 2.000 personnes à Montpellier, s’opposant à divers aspects de la politique de Macron, dont l’expulsion de la ZAD, a elle aussi donné lieu à des affrontements: 51 personnes ont été interpellées, 43 étaient encore en garde à vue ce dimanche. A Bruxelles , vendredi, une trentaine de manifestants réunis devant l’ambassade de France ont été nassés et ont subis un contrôle d’identité général. A Montréal une manifestation sauvage est partie du métro Mont-Royal et s’est terminés à l’intérieur de l’Université du Québec.
A Montpellier hier samedi