Les centres de détention libyens sont le centre d’un trafic d’extorction où les prisonniers sont torturés pendant que des mafieux téléphones à leur famille pour obtenir de l’argent. Un reportage diffusé lundi 25 février par la chaîne de télévision britannique Channel4 montrent des migrants – dont des femmes- enchaînées, suspendues au plafond, battues, brûlées au plastique liquide.

Mardi 26 février, une manifestation a eu lieu dans le centre de détention de Triq al-Sikka à Tripoli où étaient alors détenus plus de 400 demandeurs d’asile. Quelques 150 hommes s’étaient échappés de la cellule principale du centre pour protester contre leurs conditions de détention et réclamer une visite de membres du HCR. Les gardes libyens ont encerclé les réfugiés et migrants avant de commencer à les battre avec des bâtons et barres en métal. Deux personnes ont été gravement blessées et ont dû être transférées à l’hôpital d’Abou Slim. Deux des détenus suspectés d’être les organisateurs de la manifestation, ont été emmenés dans une cellule en sous-sol, où ils auraient été torturés. Depuis, 120 personnes ont été transférées vers les centres de détention d’Ain Zara et de Sabha.

Migrants détenus en Lybie

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