Le groupe minier sud-africain Gold One (contrôlé par des capitaux chinois : Baiyin Nonferrous Metal Group et China-Africa Development Bank, notamment) a annoncé mardi le licenciement de plus de 1.435 ouvriers après une grève sauvage entamée le 1er octobre. La direction de Gold One, qui avait d’abord suspendu les grévistes de sa mine d’or d’Ezulwini (ouest de Johannesburg) après avoir obtenu de la justice du travail l’interdiction du mouvement, a conclu que, dans la plupart des cas, il n’y avait pas suffisamment de facteurs atténuants contre la sanction du licenciement. Les 1.435 mineurs concernés, sur un effectif total de 1.900 personnes à Ezulwini, peuvent faire appel jusqu’à jeudi. Gold One avait déjà licencié en juin plus de la moitié des employés de sa principale mine d’or de Modder East (est de Johannesburg) après une grève sauvage.
Le tableau est très similaire pour Atlatsa, qui a la particularité d’être un groupe contrôlé par des capitaux noirs. Les mineurs de Bokoni (nord), site détenu à 51% par Aplatsa et 49% par le numéro un mondial du platine Anglo American Platinum (Amplats), ont jusqu’à mercredi soir pour faire appel. Amplats a annoncé vendredi le licenciement de 12.000 mineurs — plus de 40% de ses effectifs — à Rustenburg, où ses opérations sont quasi paralysées par une grève sauvage depuis le 12 septembre. Le groupe a menacé d’en licencier 8.000 autres à Northam (nord).