Un vaste appel à la manifestation avait été lancé pour ce samedi à Alger pour réclamer une ‘Algérie démocratique’. Malgré l’interdiction décrétée par la préfecture en cours de semaine, l’appel a été maintenu. Dès vendredi soir, les autorités ont quadrillé la capitale. En milieu de nuit, des dizaines de véhicules blindés étaient en position dans le vieux centre historique et des barrages étaient dressés aux entrées de la ville. Ainsi, dès vendredi soir, trois bus de manifestants arrivant de Kabylie ont été bloqués à l’entrée est de la ville. Ce matin, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées bloquées par des centaines de policiers casqués et équipés de matraques, de boucliers et de gaz lacrymogènes. Lorsque ceux-ci les ont empêché de marcher vers le Parlement, plusieurs personnes ont été blessées et d’autres arrêtées. Des témoins présents sur places parlent de six blessés au moins et de nombreuses arrestations musclées, surtout des jeunes.
Déploiement policier à Alger