Le Groupe d’Auto-Défense Révolutionnaire (OEA, Οργάνωσης Επαναστατικής Αυτοάμυνας) a revendiqué dans un long message sur Indymedia Athènes la grenade qu’il avait lancé sur l’ambassade de France dans la nuit du 9 au 10 novembre. La grenade, lancée par deux personnes sur une moto, n’a pas passé le portail de l’ambassade et a légèrement blessé au pied le policier chargé de surveiller le bâtiment. C’est la troisième action armée du groupe: la première, le 25 mai 2014, avait visé le PASOK, la seconde le 31 août dernier avait visé l’ambassade du Mexique par des coups de feu.
Le reste du texte plaide pour la création d’un mouvement révolutionnaire en « étudiant les défaites du passé ». Il explique pourquoi il a visé l’état français, notamment en représailles à la mort de Rémi Fraisse, tué par la police le 25 octobre 2014, en représailles à sa politique anti-migrants à Calais, en représailles à la répression contre les manifestants de la Loi Travail et enfin en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Enfin, OEA revendique du même coup l’attaque contre l’ambassade du Mexique, en représailles à la répression des manifestants à Oaxaca. Il explique également l’attaque contre le PASOK de mai 2014 et publie deux autres textes d’appel à la création d’une organisation révolutionnaire. Enfin, l’organisation nie être une émanation de Lutte Révolutionnaire tout en rappelant ses respects pour Nikos Maziotis.
La police mène l’enquête devant l’ambassade de France à Athènes