Les associations professionnelles et de défense des droits de l’Homme, actives en matière de justice pénale et pénitentiaire, dressent le bilan de l’action du gouvernement Di Rupo et de la ministre Annemie Turtelboom. A l’unanimité, elles parlent de bilan désastreux. Le taux de détenus en attente de procès est trop élevé, et l’accès à la libération conditionnelle a été rendu bien trop difficile. La seule réponse donnée par le gouvernement est la construction de nouvelles prisons: la multiplicité de masterplans uniquement centrés sur ces nouveaux établissements en partenariat avec le privé pour la construction et la maintenance de plusieurs prisons qui seront louées à l’Etat à un prix exorbitant. Les indemnités annuelles par an et par prison vont de 12 à 15 millions d’euros.
Les droits des détenus en matière de soins de santé ne sont pas rencontrés. Un appel au prochain gouvernement est d’ailleurs lancé pour le transfert des compétences en soins de santé des détenus de la Justice vers la Santé publique. Les décisions prises en matière d’accès à la justice et de droit de la défense, sont aussi dénoncées, ainsi que le recours « frénétique » à la surveillance électronique.