Depuis ce jeudi 20 mai, 56 bodycams complètent l’équipement des policiers liègeois. Elles répondent aux critères militaires de robustesse et d’étanchéité et ne pèsent que 160 gramme ce qui n’impacte donc pas le poids des gilets pare-balles sur lequel elle sont fixées. Les caméras n’enregistreront pas en continu, c’est le policier ou son supérieur hiérarchique qui décide de l’enclencher (les bodycam sont conçues pour s’activer et se désactiver par simple pression d’un bouton). Officiellement, Les bodycam sont destinées à filmer les interventions « où le policier pressent un usage de la contrainte » et les personnes contre qui elles seront utilisées devront normalement être averties au préalable. En réalité, le policier a toujours la possibilité de ne pas prévenir en amont, s’il estime que cela n’est pas possible pour des « raisons de sécurité ».
Les images sont enregistrées sur une carte mémoire et sont injectées sur un serveur dès le retour au commissariat. Officiellement, elles ne pourront être consultées que par l’agent qui portait la bodycam (on voit cependant mal comment cette obligation sera respectée). Elles sont cryptées, ne devraient être lisibles que par une station informatique de la police zonale. Elles seront conservées trente jours, ou 365 si décision judiciaire. Le coût de ce dispositif, pour la première année, tourne autour de 1000€ à l’unité, achat de l’équipement, acquisition de la licence, et contrat de maintenance compris. Les zones de police bruxelloises avaient déjà décidé fin 2020 de s’équiper en bodycam (voir notre article).
Des bodycams pour la police de Liège