Plusieurs routes du Brésil ont été bloquées jeudi et les transports en commun partiellement paralysés à l’appel des grandes centrales syndicales du pays dans le cadre d’une « journée nationale de luttes ». Les cinq grands syndicats manifestent côte à côte pour la première fois et réclament la réduction de la journée de travail à 40h (44h aujourd’hui) notamment. Ils reprennent aussi certaines des revendications des massives manifestions de juin comme l’amélioration des services publics et plus d’investissements en éducation.
A São Paulo, Salvador de Bahia, Porto Alegre, Belo Horizonte, Curitiba, Florianopolis ou Manaus, les transports en commun étaient à l’arrêt. Plusieurs écoles ont fermé leurs portes et certains hôpitaux ne traitent que les urgences. Les 80.000 dockers syndiqués poursuivent leur grève commencée la veille contre un décret présidentiel de juin qui établit de nouvelles règles pour les concessions des ports publics et les autorisations d’ouverture de ports privés. A l’issue d’une grande manifestation dans le centre de Rio, des manifestants masqués se sont affrontés avec la police. Ils ont lancé des coktails Molotov et des feux d’artifice sur les policiers, qui les ont repoussés par des tirs de gaz lacrymogènes.