Vendue en 2001 par l’Etat fédéral à un consortium belgo-néerlandais, l’ex-Cité administrative rénovée va accueillir le 31 mars les premiers contingents de la police entre la rue Royale et le boulevard Pachéco. La première phase (mars-mai) verra l’arrivée d’environ 900 agents du service judiciaire de Bruxelles, de la direction de la police administrative de Bruxelles et de la police technique et scientifique qui se trouvaient, depuis 2003, dans la tour Botanique (ex-IBM) dans le quartier de la gare du Nord.
Le déménagement ne se fait pas sans couac. Les 150 agents de la direction de l’information policière opérationnelle devaient déménager en priorité en raison des problèmes qui affectent leur bâtiment à Etterbeek. Mais ils ne déménageraient pas parce que la direction de la télématique, qui gère toutes les bases de données et sans qui ils ne peuvent pas travailler, n’avait pas encore trouvé la solution pour transférer les serveurs et le matériel informatique. Rappelons que l’opération immobilière (vente au privé et location au privé) est tellement défavorable à l’État qu’un soupçon de corruption plane sur ce dossier (l’ancien patron de la police judiciaire de Bruxelles aurait admis avoir reçu plusieurs milliers d’euros de la part d’un des deux promoteurs). Une instruction est d’ailleurs en cours. Le gouvernement fédéral a justifié sa décision par un effort de centralisation, mais tous les services ne pourront pas être regroupés dans l’ancienne Cité administrative (ni les véhicules blindés d’intervention, ni la brigade à cheval).