Au Cameroun, 77 personnes arrêtées lors des contestations ayant suivi la réélection de Paul Biya ont comparu pour la première fois devant le tribunal militaire de Yaoundé. L’audience, rapidement renvoyée faute de traducteurs pour les prévenus parlant majoritairement haoussa et fulfuldé, a aussi servi à fixer les prochaines étapes, dont la production des listes de témoins avant la reprise prévue le 8 janvier. Alors que plusieurs autres détenus attendent encore leur déferrement, cette procédure s’inscrit dans un contexte de vives tensions post-électorales, marquées par plus de 1 200 arrestations et une quarantaine de morts (voir notre article).
