Hier mercredi, l’UQAM avait décidé de faire respecter l’injonction ordonnée il y a une semaine par la Cour supérieure, qui empêche quiconque de perturber les activités sur le campus. Pour protester contre cette mesure, plus d’une centaine d’étudiants avaient marché dans l’université en après-midi. Les gardiens de sécurité les ont empêchés d’entrer dans les salles de classe et la police a été appelée en renfort lorsque la situation a tourné à l’affrontement. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à 22 arrestations. Les policiers n’ont pas hésité à utiliser leur bâton télescopique et ont isolé les étudiants – qui étaient maintenant plusieurs centaines – à l’aide de barrières improvisées. L’escouade antiémeute est ensuite arrivée. Parmi les 22 personnes arrêtées 17 sont accusées d’attroupement illégal et méfait, quatre autres d’attroupement masqué et méfait.
Aujourd’hui jeudi une centaine de manifestants ont occupé un pavillon de l’université montréalaise UQAM pour protester entre autres contre les arrestations de la veille. Des bureaux et des chaises avaient été empilés dans les escaliers roulants. Les ascenseurs avaient été bloqués par des divans. Des murs ont été tagués et des objets été arrachés à coups de marteau. Les forces policières ont donné l’assaut peu après minuit, Des gaz lacrymogènes ont été lancés dans la rue pour disperser les manifestants qui s’y sont retrouvés.
Barricade à l’UQAM