Ce mardi, la police du Chhattisgarh a affirmé que 60% du sud de l’état, dont les régions tribales du Bastar, sont libérés de toute domination maoïstes. Les forces de sécurité auraient neutralisé 1458 cadres maoïstes au cours de l’année passée. Le directeur général de la police et son homologue des opérations anti-naxales ont déclaré à la presse que les forces de sécurité avaient éliminé 76 cadres, dont 51 étaient recherchés pour leur implications dans des actes attribués à la guérilla. En outre, un grand nombre de cadres maoïstes se sont rendus au cours de l’année, tandis que 1017 maoïstes ont été arrêtés. 221 armes et des IED ont été saisis.

D M Awasthi, directeur général des opérations anti-naxales

D M Awasthi, directeur général des opérations anti-naxales

Rappelons que, dans le cadre de leur contre-insurrection, les autorités annoncent régulièrement publiquement des redditions de maoïstes qui s’avèrent être factices. En outre, de nombreuses personnes arrêtées et accusées d’être membre du PCI(maoïste) sont, dans les faits, des tribaux ou des civils engagés pour la défense de leurs droits fondamentaux sans aucun lien avec la guérilla.

Pour s’attaquer à la menace maoïste dans l’état d’Odisha, la police a décidé d’effectuer un redéploiement de ses forces de sécurité engagées dans les zones touchées par la guérilla maoïste. Le directeur général de la police, Rajendra Prasad Sharma a déclaré ce dimanche que dans le cadre des objectifs policiers de 2018, il y aurait un redéploiement stratégique des effectifs dans certaines régions afin de gérer la dynamique changeante du parti maoïste, tout particulièrement dans les districts de Koraput et de Malkangiri. Sans divulger les détails de leur plan pour contrecarrer les activités de la guérilla, Sharma a déclaré que ramener les membres de la base du parti, qui ont diverses tâches dans la guérilla, dans le courant dominant serait également l’une de leurs priorités. Il a ajouté qu’il y aurait une approche à deux volets pour faire face à la menace. L’un sera le déploiement stratégique pour une action offensive et de dissuasion, et l’autre sera le développement de la zone de rupture.

Policiers de l'Odisha

Policiers de l’Odisha

Deux guérilleros présumés, qui sont accusés d’avoir pris part à une attaque contre un campement policier dans le district de Kondagaon (Chhattisgarh) au début du mois de décembre, ont été arrêté ce mercredi. Les cadres, identifiés comme étant Moti Ram Korrma (27 ans) et Baliram Kashypa (25 ans) ont été capturés par une équipe des forces de sécurité à proximité du village de Nedwal. « Sur base d’un renseignement que nous avons reçu, nous avons envoyé une brigade conjointe du 41ème bataillon de la Indo Tibetan Border Police et de la police du district pour mener une opération de ratissage autour de Nedwal ». Selon les autorités, le duo aurait admis son implication dans la fusillade s’étant déroulée le 6 décembre dans un camp de la police. Un policier haut placé avait été blessé dans cette attaque.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

L’opération de ratissage en cours depuis plusieurs jours a conduit à l’arrestation de douze présumés maoïstes en début de semaine dans le district de Malkangiri (Odisha). Ils ont tous été emmenés au quartier général de la police du district ce mercredi. Selon le commissaire Jagmohan Meena, ils ont été encerclés et capturés dans plusieurs cachettes à proximité des villages de Kalimela, Mathili et Chitrakonda. Ils sont accusés de divers actes violents reliés à la guérilla. Tous sont accusés d’avoir pris part à trois meurtres de villageois accusés d’être des informateurs de la police entre octobre et décembre de cette année. Selon les autorités, ils seront rapidement interrogés. Elles espèrent en apprendre davantage sur les plans et les mouvements des maoïstes dans les zones forestières du district de Malkangiri. Les opérations de contre-insurrections ont été intensifiées dans les poches reculées du district ces dernières semaines suite au regain de puissance du PCI(maoïste) dans la région.

Guérilleros présumés arrêtés

Guérilleros présumés arrêtés

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Une équipe des forces de sécurité du district d’East Singhbhum (Jharkhand) ont ce mardi arrêté Rajendra Singh Munda, également connu sous divers pseudonymes tels que Gudru Munda, Raju et Chandan, au cours d’une opération de ratissage. Le commandant de zone du PCI(maoïste), âgé de trente ans, est accusé du meurtre du parlementaire Sunil Mahto. L’homme a été abattu par des membres de la guérilla maoïste le 4 mars 2007 à Baguria (Uttar Pradesh). Il est en outre accusé d’avoir pris part à l’attaque à l’explosif de Ghatshila ayant fait 14 morts parmi les forces de sécurité en 2009, d’être impliqué dans six affaires reliés au PCI(maoïste) dans le district de Purbi Singhbhum (Jharkhand). Lors de son arrestation, les forces de sécurité ont saisi une arme à feu, cinq magasins, quatre bobines de fil, 25 pièces de détonateurs et 36 bouteilles d’émulsion explosive.

District d'East Singhbhum

District d’East Singhbhum

L’Institute of IED Management (IIM) de la CRPF basé à Talegaon a déclaré que les maoïstes se sont dernièrement mis à utiliser des IED à pression dans les régions du Chhattisgarh, du Jharkhand et du Gadchiroli où ils sont actifs. Selon le rapport, les forces de sécurité doivent donc dorénavant suivre une formation spéciale afin de pouvoir désamorcer ce nouveau type d’engin. Ces derniers mois, au moins 10 explosions d’IED ont eu lieu, tuant un policier et en blessant cinq grièvement. Un fonctionnaire haut placé du IMM, qui a analysé cette nouvelle tendance a déclaré « Au cours des cinq dernières années, nous n’avions pas connaissance de l’utilisation d’IED à pression par la guérilla. Ils utilisaient des systèmes d’IED commandés à distance, que les forces de sécurité pouvaient identifier afin de déjouer les attaques. Poser des IED à pression est délicat et prend du temps. C’est la raison pour laquelle les maoïstes ne le faisaient pas auparavant. Mais ils se sont maintenant mis à les utiliser le long des voies où patrouillent les forces de sécurité ». L’officer a terminé en affirmant que les soldats allaient dorénavant être formé au désamorçage de ce type d’IED nouvellement utilisé par les guérilleros maoïstes.

IED à pression

IED à pression

Dossier(s): Archives Inde-Népal

La police du district du Dantewada (Chhattisgarh) a arrêté trois guérilleros présumés. La tête de l’un deux avait été mise à prix, selon les autorités. Nanda Sori (30 ans) et Raju Madka (22 ans) ont été arrêté dans une zone relevant du commissariat de Kuakonda. Dhaniram Kashyap (40 ans), dirigeant du Adiwasi Kisan Majdoor Sangathan du Indravati Area Committee du PCI(maoïste) a été arrêté à proximité du poste de police de Barsur. La tête de Kashyap avait été mise à prix pour une somme de 100.000 roupies (environ 1300 euros). Sori et Madkham sont accusés de soutien à la guérilla maoïste et d’être impliqués dans des affaires de brutalités contre des villageois, l’assassinat d’un homme et de destruction de routes. Kashyap est accusé d’avoir fourni des provisions aux guérilleros ainsi que de propagande maoïste.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Un des dirigeants les plus recherchés du PCI(maoïste), Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy, s’est rendu aux autorités du Telengana. Membre du Comité Central du parti, il fut l’un des premiers à rejoindre le People’s War Group (dont la fusion avec le MCC a engendré le parti actuel) à Eturunagaram il y a près de 35 ans. Vivant dans la clandestinité, sa tête était mise à prix pour une somme très importante depuis de longues années. Jampanna est connu pour son expertise en matière d’opérations militaires et avait été à la tête de la commission militaire de l’Odisha State Committee. Il a également dirigé la division Kalahandi-Kandhamal-Boudh-Nayagarh du PCI(maoïste). Selon les autorités, il travaillait actuellement et depuis longtemps à la frontière entre le Chhattisgarh et l’Oidsha. Il a, entre autre, joué un rôle important dans le déploiement de l’influence maoïste dans la ceinture forestière reliant les districts de Kandhamal et de Kalahandi dans l’Odisha. Jampanna avait échappé à une opération de contre-insurrection menée par la police spéciale à la frontière entre le Kalahandi et le Kandamahal (Odisha) en décembre 2014. La police le recherchait dans le cadre de nombreuses affaires d’attaques contre la police et les forces de sécurité.

Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy

Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy

Deux maoïstes, dont un membre du comité régional de Galikonda se sont rendus dans le district de Visakhapatnam (Andhra Pradesh) ce lundi. Il s’agit de Gemilli Kishore (22 ans), membre du Galikonda Area Committee et de Sinderi Sobhan (37 ans). Accusés de multiples délits, cela faisait plusieurs mois que leur tête était mise à prix. Selon le commissaire local, Kishore était un élément clé dans la région de Galikonda et avait rejoint la milice maoïste en 2012. Devenu cadre en 2014, il est devenu membre du Galikonda Area Committee trois ans plus tard. Il est poursuivi dans onze affaires distinctes, dont le meurtre de deux Adivasis accusés d’être des informateurs de la police en 2013 et 2014, des fusillades, des embuscades contre les forces de sécurité, des attaques à l’explosifs, etc. Sinderi Sobhan avait rejoint la milice en 2009 avant de rejoindre le PCI(maoïste) en 2012. Il est accusé, entre autre, d’avoir pris part au meurtre d’un Adivasis en 2016 et deux attaques à l’explosifs.

Gemilli Kishore et Sinderi Sobhan

Gemilli Kishore et Sinderi Sobhan

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Quelques jours après sa libération sous caution de la Visakhapatnam Jail, Kobad Ghandy a été réarrêté ce samedi, cette fois par la police du Jharkhand dans le cadre d’une autre affaire en cours de l’état. Mardi, il avait été libéré sous caution dans le cadre de cinq affaires, mais devait comparaître devant le First Class Magistrate Court d’Achampet (district d’Achampet, Telangana) pour une affaire liée à une attaque maoïste contre un commissariat en 2010. Il est accusé de possession d’explosifs et de soutien à la guérilla. Juste après sa sortie du tribunal, la police du Jharkhand l’a placé en détention provisoire. Il a ensuite été emmené à Hyderabad pour obtenir un ordre de transfert vers Bokaro, où il est également poursuivi pour d’autres faits datant de 2007. En tout, il est poursuivi dans huit affaires différentes, mais a été acquitté pour trois d’entre elles. Il devait encore comparaitre devant un tribunal de Bellampalli (district de Mancherial, Telengana) le 20 décembre avant de rentrer chez lui à Mumbai. Cette ré-arrestation l’en empêchera une nouvelle fois.

Communiqué de Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy