Un rassemblement a eu lieu vendredi sur la Plaza Italia de Santiago, cinq jours après qu’il ait été décidé, lors d’un plébiscite historique, de modifier la Constitution héritée de la dictature d’Augusto Pinochet, avec près de 80% des voix. Les auto-pompes de la police sont intervenues et du gaz a été tiré contre la foule des manifestants. Ceux-ci exigeaient la libération des personnes détenues lors de la vague de manifestations qui a éclaté en octobre 2019, ainsi que des réformes urgentes pour atténuer les effets de la grave crise économique qui touche le pays.
Depuis octobre de l’année dernière, le bureau du procureur a dénombré 5.084 personnes poursuivies, dont 648 sont en détention préventive et 725 ont déjà été condamnées. Plus de 4 600 plaintes ont été déposées contre les forces de sécurité pour violations des droits de l’homme, (mais seuls 75 agents ont été inculpés). Des parlementaires de l’opposition ont présenté jeudi dernier un projet de loi visant à amnistier ceux qui ont commis des délits lors de la flambée sociale, mais il a été rejeté par le gouvernement parce que cela «justifierait la violence».