Depuis le 14 et le 30 août 2010, des militants révolutionnaires (anarchistes et/ou anciens guérilleros du MAPU Lautaro, qui a mené une guérilla contre la dictature militaire puis contre la « democrature »dans les années 90). Seize militants sont accusés d’avoir mené des attaques à la bombe et des braquages. Au fil des mois l’accusation s’est peu à peu dégonflée (le nombre d’engin d’explosif qu’on leurs imputent est passé de 125 à 23). Sept accusés ont été placés sous contrôle judicaire. Les autres ont été internés dans la prison de haute sécurité de Santiago où ils gagné par une grève de la faim la possibilité de rester ensemble. Depuis le 21 février, ils sont de nouveau en grève de la faim pour exiger leurs libérations immédiates, dénoncer le montage politique de cette affaire et exiger aussi l’abrogation de la loi anti terroriste qui réprime actuellement toute forme de contestation. Cette action collective s’inscrit également dans le fait que le 17 mars, le tribunal n’a pas voulu fixer une date d’audience, ce qui signifie qu’ils peuvent être incarcérés indéfiniment. Le 24 mars la justice bourgeoise, contrainte de reculer, a exigé la fin de l’instruction dans les dix jours. La fixation d’une date d’audience est sans nul doute proche.