À Zhumadian (province du Henan), suite à des expulsions de logements, lundi 13 octobre, des manifestants s’en sont pris aux policiers qui protégeaient un terrain, mais la police a finalement pris le dessus, blessant plusieurs manifestants. C’est à Kunming (capitale de la province du Yunnan) que la révolte et la répression ont été les plus intenses: mardi 14 octobre, faisant face à un projet de développement urbain, des habitants d’un quartier rural de la ville, expulsés ou menacés d’expulsion, ont pris les rues de Yunnan pour exprimer leur colère. Ils ont été attaqué-e-s par des hommes de main de l’entreprise de construction ou de l’État (ou des deux), ce qui a provoqué des émeutes et des affrontements violents. Les hommes de main, arrivés dans des camions, étaient moins nombreux que les manifestants, mais équipés comme des policiers anti-émeute, et avec des couteaux… Deux manifestants et six hommes de main ont été tués. Au moins 18 personnes ont été blessées.

Entre le samedi 11 et le lundi 13 octobre à Sansui (province du Guizhou), des manifs rassemblant jusqu’à 10.000 personnes ont eu lieu contre le pouvoir local et les nombreuses expulsions. Ces expulsions ont été effectuées pour laisser place à la construction d’un bâtiment administratif, mais cette construction n’aura finalement pas lieu à cet endroit. Ce qui ne change rien aux expulsions et expropriations qui ont déjà été faites, suivies de destructions des logements concernés… Pendant trois jours, ces manifs ont été réprimées dans une violence inouïe par la police chinoise. Deux personnes ont été tuées par les policiers, et des centaines de personnes ont été blessées. Les forces de l’ordre ont utilisé des véhicules blindés, des chiens, des canons à eaux et des hélicoptères.

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