Une commission d’arbitrage du droit du travail en Chine a donné tort à un employeur qui avait licencié 40 salariés pour grève. Ces employés du secteur manufacturier avaient observé une grève de 16 jours en février, pour protester contre le projet de délocalisation de leur entreprise, située dans la province du Fujian (sud-est). Ils avaient été licenciés le mois suivant.
Ces licenciements ont ensuite été jugés illégaux par une commission officielle, jouant un rôle de conseil de prud’hommes. L’employeur a manifesté son intention de faire appel. En Chine, le Parti au pouvoir n’autorise qu’un syndicat unique, directement placé sous son contrôle. Ce dernier est toutefois régulièrement débordé, les salariés étant de plus en plus prompts à exprimer leur mécontentement lors de conflits sociaux, qui se comptent par dizaines de milliers chaque année en Chine, notamment dans le Sud manufacturier et exportateur.
Le gouvernement a tendance à laisser davantage s’exprimer les revendications salariales dans les usines travaillant pour des groupes étrangers, mais se méfie et réprime tout mouvement qui pourrait faire tache d’huile.