Lundi 21 janvier, l’ELN a accordé un entretien à l’AFP par le biais de son négociateur Pablo Beltran. Dans cet entretien, l’ELN revendique l’attaque contre l’école de police qui a fait 20 morts parmi ses étudiants et a pris acte de l’échec des négociations à Cuba.
Pour expliquer cette action militaire Pablo Beltran a résumé la situation : « Nous avons attendu six mois. Nous avons libéré des soldats et policiers (voir notre article). À la fin de l’année nous avons observé un cessez-le-feu unilatéral (voir notre article) et pendant cette trêve nous avons subi des attaques, des bombardements, et à la fin de la trêve, il y a eu des combats, des attaques ».
Prenant acte de l’échec des négociations à Cuba, l’ELN a décidé de rapatrier sa délégation en Colombie d’ici le 2 février comme prévu par le protocole de négociation. Pour que celle-ci puisse rentrer dans les zones contrôlée par l’ELN sans être capturée, le gouvernement devra respecter les garanties prises en 2016 ce qu’il refuse de faire. Le Chili et le Conseil de sécurité des Nations Unies souscrivent à la décision du président Ivan Duque de demander la capture et l’extradition des chefs de la guérilla. La Norvège et Cuba ont quant-à-eux annoncé qu’ils respecteraient leurs engagements et qu’elle continueraient à garantir le protocole prévu en cas d’échec des négociations.
L’ELN s’est dite prête à négocier un accord de paix dans le futur à condition qu’un cessez-le-feu bilatéral soit mis en place.
Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran,