La haute cour administrative égyptienne vient de décider d’une nouvelle législation interdisant aux fonctionnaires de décréter une grève sur leur lieu de travail. Selon cette cour, cette mesure est conforme à la constitution, étant donné qu’elle se fonde sur la Charia. Selon les explications avancées par ce législateur, la Charia refuse toutes grèves portant des revendications dont l’importance reste en deçà des conséquences désastreuses subies par le pays et les citoyens. Elle rejette les grèves qui perturbent le bon fonctionnement des infrastructures de l’Etat et mettent en péril les intérêts de la communauté.
L’Union des syndicats ouvriers égyptiens a vivement réagi à cette décision, en rappelant, que dans l’article 15 de la constitution, la grève pacifique « est un droit règlementé par la loi ». Premières victimes , trois fonctionnaires viennent d’être mis en retraite anticipée ainsi que quatorze décisions de promotions bloquées, pour une durée de deux ans, après l’organisation d’une grève dans un conseil local au niveau du gouvernorat de Menufeya (dans le Nord du pays).