Depuis plusieurs années, les agences fédérales américaines ont protégé l’utilisation des scanners corporels en affirmant que toutes les images visionnées étaient systématiquement effacées. Mais finalement, il semblerait que certaines agences policières stockent malgré tout des images. Le département de la Justice des Etats-Unis a d’ailleurs admis cette semaine qu’il avait enregistré clandestinement des dizaines de milliers d’images filmées par un scanner corporel dans un tribunal de Floride. Et l’on ne parle ici que d’un seul appareil. Ces révélations surviennent alors que la Secrétaire d’Etat à la Sécurité Intérieure vient d’annoncer que tous les principaux aéroports américains allaient être dotés de ce système. Cette vague de divulgations quant aux réelles capacités de tous ces appareils et la manière dont ils sont vraiment utilisés en pratique relance le débat sur la protection de la vie privée, des données personnelles et des engagements pris par les autorités et non-respectés.