La gendarmerie vient de lancer un double appel d’offres pour sélectionner deux séries de drones de surveillance et d’observation à livrer en fin d’année. Depuis plusieurs mois, les gendarmes testaient l’usage de ces engins dans leur centre d’entraînement de Saint-Astier (Dordogne). L’arrivée de ces drones intervient dans la perspective, voulue par le ministre de l’Intérieur, de filmer toutes les opérations de maintien de l’ordre. Ces engins à la signature discrète permettront de limiter l’emploi des hélicoptères pour des missions où leur utilisation n’est pas une nécessité, et surtout de les préserver. Sans parler de la réduction des coûts: un hélicoptère EC 145 représente une dépense d’environ 4700 € l’heure en exploitation, pour quelques centimes au drone. Les drones sont dévolus au renseignement pour comprendre les mouvements d’une foule et savoir où engager les forces.
Sur un plan technique, ce seront des microdrones grand public de type quadrirotor à décollage vertical et à propulsion électrique, pourvus d’un système de retour automatique sur leur point d’envol en cas d’incident. Tous seront équipés de caméras avec un zoom grossissant 10 fois, capables d’effectuer des observations à faible niveau de lumière. Le système permettra la visualisation simultanée de la vidéo d’observation et de toutes les informations qui facilitent la bonne interprétation des images. Ces images pourront être enregistrées sur un fichier et horodatées, et même géolocalisées pour les besoins d’une enquête judiciaire, par exemple. Des données cartographiques très précises devront y figurer. Le pilote du drone verra en direct ce que le drone filme. L’autonomie de vol pourrait atteindre les deux heures. Cinq autres drones, dits haut de gamme, sont aussi en cours d’acquisition. Egalement équipés de caméra et d’un système d’enregistrement des images avec géoréférencement avec cette qualité supplémentaire: ils devront être difficilement détectables.