Dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 novembre, alors que le mouvement des « gilets jaunes » bat son plein, un salarié depuis deux ans chez Amazon participe avec ses collègues à un mouvement de grève pour obtenir de meilleures conditions de travail dans son entrepôt de Lauwin-Planque (Nord). « Il faut du renfort sur Amazon et des palettes, les amis », écrit le jeune homme de 29 ans sur son compte Facebook. « Demain blocage d’Amazon à Lauwin-Planque, besoin de soutien des gilets jaunes et des camions, partagez un max ! », avait-il déjà posté la veille. Des publications qui lui vaudront d’être mis à pied dès le lundi suivant. Une semaine après, il est licencié pour faute grave: avoir tenu des propos « en opposition totale aux valeurs de l’entreprise » et avoir manqué à son « obligation de loyauté ».
Amazon a envoyé au moins une dizaine de notifications a des salariés en France qui avaient publiquement affiché leur soutien au mouvement des « gilets jaunes ». L’un de ces ex-salariés aurait l’intention de faire au tribunal des prud’hommes pour contester ce licenciement. Deux débrayages ont été organisés en soutien à l’un des salariés licenciés la semaine dernière sur le site de Montélimar (Drôme) et un appel à la grève a été lancé pour mardi 5 février par les syndicats Sud-Solidaires, CGT et les « gilets jaunes » Hauts-de-France et Drôme.
Un dépôt d’Amazon