La sous-direction antiterroriste (SDAT) a interpellé, ce mardi 20 juin, plusieurs personnes proches des Soulèvements de la Terre. Ces arrestations seraient liées à une opération menée le 20 décembre contre la cimenterie Lafarge de Bouc-Bel-Air, près de Marseille. Sept personnes ont été arrêtées, notamment en Loire-Atlantique. Une maison a également été visée à Marseille dans laquelle une perquisition a eu lieu et où 2 personnes ont été interpellées. Au total, 14 personnes ont été placées en garde à vue ce mardi dans le cadre de l’enquête, elles sont accusées de «dégradation en bande organisée par moyen dangereux», «dégradation en réunion» et «association de malfaiteurs». Cette nouvelle opération policière intervient deux semaines après une première vague d’une quinzaine d’interpellations organisée le 5 juin à travers toute la France, notamment dans les villes de Marseille, Montreuil, Dijon, Lyon, Toulouse et Bayonne (voir notre article).
Gérald Darmanin a confirmé ce même jour vouloir dissoudre les Soulèvements de la Terre et a annoncé qu’il présenterait un décret en ce sens demain mercredi en Conseil des ministres. Mercredi dernier, le président Emmanuel Macron avait pressé, en Conseil des ministres, la Première ministre Elisabeth Borne de donner son feu vert au décret de dissolution préparé par Darmanin. Le dossier juridique de dissolution s’est avéré complexe juridiquement, entraînant un blocage de deux mois après une première annonce de la dissolution fin mars. En réaction à quatorze interpellations et en prévision de l’annonce officielle de la date de leur dissolution, les Soulèvements de la Terre ont appelé à des rassemblements devant les préfectures de France demain mercredi à 19h. Une deuxième appel à rassemblement a été formulé pour le 28 juin au soir.