Dans le bras de fer qui l’opposait à ses salariés, en grève depuis plusieurs semaines, la direction de Tisséo (transports publics à Toulouse) elle a été déboutée par le tribunal de grande instance qui avait jugé l’affaire en audience mercredi. Elle lui demandait de se prononcer sur les opérations de filtrage et de tractage mises en place par les salariés et syndicats à la sortie des dépôts de bus et pour lesquelles elle avait porté plainte. «Les perturbations réelles constatées du service de Tisséo ne constituent pas un trouble manifestement illicite», indique hier jeudi la juge dans les motifs de sa décision sur le fond, qui ajoute : «Il n’est pas rapporté la preuve d’une situation de blocage direct ou indirect».
Pour la juge, le retard pris lors des distributions de tracts est d’une à douze minutes en moyenne. Or, Tisséo qui se plaint d’un décalage de plusieurs heures pour la sortie des bus. Le tribunal a aussi rejeté la désignation d’un huissier de justice pour recueillir le nom des agents qui procéderaient à un blocage et leur condamnation éventuelle sous astreinte. Le tribunal a même condamné Tisséo aux dépens et à rembourser, au total, 3.600 € aux quatre syndicats pour leurs frais de justice. L’intersyndicale a annoncé que le mouvement de grève, d’actualité ce jeudi, reprendrait lundi, après le 1er mai.
Filtrage et tractage chez Tisseo à Toulouse