Depuis 10 ans Nantes Révoltée propose une information au service des mobilisations. Lue par plusieurs millions de personnes chaque mois, auto-produite, sans publicité ni subventions, Nantes Révoltée est un contre-pouvoir important qui a déjà subi plusieurs attaques. En 2015, la procureure de Nantes portait plainte contre elle après la diffusion d’une affiche contre les violences policières. En 2021, le syndicat d’extrême droite Alliance réclamait sa censure suite à des affiches parodiques. Quelques semaines plus tard, l’équipe de Zemmour portait plainte, après avoir relayé un appel à manifester.

Vendredi 21 janvier, une manifestation contre l’extrême droite avait lieu à Nantes. Des centaines de personnes avaient marché dans le centre avec des fumigènes. En fin de manifestations, deux vitrines avaient été abîmées. Nantes Révoltée, en tant que média, avait couvert cette manifestation. Suite à cela, la droite et l’extrême droite réclamer sa dissolution à Gérald Darmanin. La responsable LREM de Nantes et la présidente de la région Pays-de-la-Loire écrivent : «on ne peut plus laisser prospérer cette idéologie anarchiste et haineuse plus longtemps». Nantes Révoltée est aussi accusée de nuire «à l’image et à l’attractivité de la capitale régionale». Le base légale de cette attaque serait l’article L212-1 du Code de la sécurité intérieure visant: «toutes les associations et groupement de faits qui provoquent à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens».

Edit: ça n’a pas trainé: au lendemain de la demande de dissolution de Nantes Révoltée, exprimée par la présidente de région, Gérald Darmanin a annoncé mardi avoir lancé la procédure.

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