Le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire, confiée à trois juges d’instruction, après l’arrestation jeudi en France de cadres présumés d’ETA. L’information judiciaire vise les chefs d’association de malfaiteurs, recel de vols, infraction à la législation sur les armes, recel d’extorsion et détention de faux documents administratifs, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Le chef présumé de l’appareil militaire d’ETA, son adjoint présumé et deux membres de l’organisation indépendantiste basque armée doivent être présentés lundi en fin de journée aux magistrats en vue de leur éventuelle mise en examen. Le parquet a requis leur placement en détention, selon cette source.
Mikel Karrera Sarobe, identifié par le ministère espagnol de l’Intérieur comme « le plus haut dirigeant » et chef militaire de l’ETA, son « adjoint » présumé, Arkaitz Aguirregabiria del Barrio, et Maite Aranalde Ijurco, une Espagnole également membre présumée de l’ETA, avaient été interpellés jeudi à Bayonne. Un quatrième membre présumé de l’organisation, le Français Benoît Aramendi, avait été interpellé à Urrugne (sud-ouest) avec sa compagne qui a été remise en liberté.
L’ADN de Mikel Karrera Sarobe correspondrait à un ADN retrouvé dans une voiture ayant permis à un commando de l’ETA de s’échapper en décembre 2007 après une fusillade à Capbreton ayant couté la vie de deux gardes civils espagnols. fusillade le 1er décembre 2007 à Capbreton, dans les Landes. Ces deux gardes civils espagnols à Capbreton? Ils effectuaient «une mission de renseignement» dans cette région française en collaboration avec le RG français. Ils effectuaient un repérage dans la zone d’un centre commercial, soupçonné d’être un lieu de rendez-vous d’ETA. Ils sont tombés nez à nez avec trois etarras, deux hommes et une femme, et ont été abattus alors qu’ils tentaient de quitter le centre.