Quatre militants Mapuches ont été condamnés le 16 novembre 2023 à quinze ans de réclusion pour le sabotage de camions de l’industrie forestière. Cette industrie est omniprésente sur les terres revendiquées de haute lutte par les Mapuches, première population indigène du Chili qui compte 1,7 million de personnes. Les quatre Mapuches ont été condamnés pour leur appartenance à la Coordinación Arauco-Malleco (CAM). Ce groupe organise depuis la fin des années 1990 des opérations de sabotage contre les intérêts des multinationales du bois. Selon les termes mêmes de la sentence, en l’absence de preuve formelle, la justice les a condamnés pour avoir incendié ces camions en se fondant sur un « faisceau d’indices », dont le fait d’appartenir à la CAM.

Pour protester contre ce qu’ils considèrent être un jugement politique, les quatre détenus ont engagé une grève de la faim, qui dure depuis 12 semaines, déterminés à résister « jusqu’aux ultimes conséquences ». Au début du mois, Esteban Pezoas, 28 ans, a été hospitalisé en urgence à la suite d’une décompensation cardiaque.

La mère d’Esteban montre son fils, faible et attaché à son lit d’hopîtal.

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Dans le cadre du premier anniversaire de la mort de Luisa Toledo, mère des frères Vergara Toledo, assassinés pendant la dictature (voir notre article), d’intenses manifestations ont eu lieu à Santiago du Chili, dans la commune de Estación Central, précisément à Villa Francia. Parmi les incidents, un bus de la compagnie Transantiago. a été intercepté par des manifestants qui fait descendre le chauffeur et ses passagers avant d’incendier le véhicule (photo). Il y a également eu des barricades, l’utilisation d’engins pyrotechniques, et des affrontements avec les forces de l’ordre

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Des manifestants ont bloqué la circulation avec des barricades incendiaires dans le secteur de la Plaza Baquedano à Santiago. Des rassemblements ont lieu chaque vendredi dans ce secteur de la ville pour exiger la libération des prisonniers de la révolte sociale. La circulation a été déviée et les carabiniers sont intervenus pour éteindre les barricades et disperser les manifestants.

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La nuit du 25 mai, une bombe a explosé à la caserne des forces spéciales  des carabiniers (force de police militarisée) de Melipulli (Puerto Montt). Cette action a été menée 17 ans après cette nuit où les carabiniers ont enlevé José Huenante, un jeune habitant d’un quartier populaire, un jeune Mapuche qui a été porté disparu. L’action a été revendiquée par le groupe Negra venganza – Nucleos de Melipulli Jose Huenante. Voir tout le communiqué ici

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La nuit du vendredi 20 mai, une attaque à l’explosif a été menée contre  l’entreprise de sécurité privée  Fullclean Security, dans la calle Roman Diaz, à Ñuñoa, une banlieue huppée de Santiago ; NdAtt.]. Cette société appartient à de Claudio Crespo Guzmán , un ancien policier qui a participé à une série de mutilations de manifestants pendant la révolte de 2019.  Claudio Crespo Guzmán est aussi connu  comme des groupes de choc du fascisme au Chili. Cette action, revendiquée par les Cellules révolutionnaires Mauricio Morales, a été menée en solidarité avec Marcelo Villarroel, qui se trouve encore en prison suite à des condamnations émises par la justice militaire, héritage de Pinochet perpétué par les gouvernements de la démocratie.

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Les Mapuche réclament depuis des décennies la restitution de leurs terres accaparées par des entreprises forestières et agricoles, et des groupes mapuches radicaux ont revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques incendiaires contre les biens de ces entreprises. Le gouvernement du nouveau président chilien de centre-gauche,  Gabriel Boric, a ordonné ce lundi 16 mai le retour de l’armée dans la région de La Araucanía, dans le sud du pays. Le 12 octobre 2021, des militaires avaient été déplacés dans la région sur ordre du gouvernement du conservateur Sebastián Piñera. Pendant la campagne électorale, Gabriel Boric s’est engagé à retirer les militaires de la région, une mesure qu’il a mise en œuvre le 27 mars.

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