Des milliers de personnes dans la capitale haïtienne et dans d’autres grandes villes ont organisé de nouvelles manifestations mercredi 7 septembre. Ils ont brandi des pancartes contre la pauvreté tandis que d’autres déploraient le manque d’emplois. Ils exigent des rues plus sûres, des biens plus abordables et la démission du Premier ministre. Outre Port-au-Prince, des manifestations ont paralysé diverses villes côtières des régions du nord et du sud d’Haïti, notamment Port-de-Paix, Petit-Goâve et Jérémie, la police tirant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. A Port-au-Prince, des coups de feu occasionnels se sont mêlés aux cris et aux applaudissements des manifestants alors qu’ils défilaient dans les rues bloquées par des pierres, des camions et des pneus enflammés. Dans un contexte social difficile les haïtiens sont confrontés à une augmentation des enlèvements et des meurtres liés aux gangs, à la flambée des prix des produits de base et à un grave manque de carburant dans un taux d’inflation qui a atteint 30 %.