La chef du gouvernement du Bengale occidental Mamata Banerjee a annoncé ce mardi que 328 « extrémistes de gauche » avaient rendu les armes depuis son arrivée au pouvoir en 2011. Rappelons que les campagnes de reddition (et les chiffres gonflés allant avec elles) font partie des campagnes de contre-insurrection menées par les autorités à travers toute l’Inde. « Jusqu’à présent, au Bengale occidental, 328 extrémistes se sont rendus. Cela comprend 111 maoïstes en 2017 » a déclaré la ministre sur les médias sociaux. Parmi ceux qui ont déposé les armes, 205 se seraient déjà enrôlés en tant que Special Home Guards, poste faisant partie des contre-parties promises par les autorités en cas de reddition. « Outre un nouvel emploi, les maoïstes qui se rendent obtiennent des incitants financiers ainsi qu’un soutien afin de se loger, ainsi que pour les soins médicaux et l’éducation de leurs enfants ».
Mamata Banerjee
Malgré les déclarations de succès de Banerjee dans sa stratégie de contre-insurrection, les militants affirment qu’elle n’a pas tenu sa parole de campagne de libérer tous les prisonniers politiques. « En 2011, le gouvernement avait mis en place un comité, lequel a recommandé la libération de tous les prisonniers politiques, y compris les maoïstes. Mais le gouvernement n’a pas suivi ces recommandations » déclare Sujato Bhadra, membre de ce comité. Bhadra a indiqué que malgré les déclarations de paix au Jangalmahal (qui était à l’époque un foyer de la guérilla maoïste), les forces de sécurité s’y trouvent toujours en poste et n’ont pas été rappelées.