Ce mardi, Google a lancé un nouveau site internet de statistiques. Celui-ci révèle, pays par pays, le nombres de demandes de censures et d’informations sur les internautes effectuées par les agences gouvernementales. Les services concernés par ces requêtes vont de la messagerie électronique Gmail aux sites internet en passant par YouTube, propriété de Google. La censure des Etats sur le web augmente de plus en plus, et consiste en des demandes de blocage total de sites, de leur filtrage, ainsi qu’en des décisions judiciaires limitant l’accès à l’information et aux législations obligeant l’auto-censure. Les agences gouvernementales font également appel à la société américaine pour qu’elle leur fournisse des informations sur ses utilisateurs.
Selon la chargée de communication de Google, l’augmentation de la censure des gouvernements sur internet est la conséquence du nombre record de personnes disposant d’un accès à internet et du fait qu’ils créent plus de contenu que jamais. Pour elle, cette situation est devenu un véritable défi pour des gouvernements habitués à contrôler les médias écrits et télédiffusés.
Le Brésil récolte la première place des pays demandant des retraits de données (291 demandes entre juillet et décembre 2009), suivi par l’Allemagne, l’Inde et les Etats-Unis. En ce qui concerne les demandes d’informations personnelles, c’est à nouveau le Brésil qui est en tête (3663 requêtes), talonné par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Google précise que les données publiée sur le site www.google.com/governmentrequests/ ne sont ni complètes, ni précises à 100%, mais promet des améliorations et sa mise à jour tous les six mois. Notons enfin que cette nouveauté apparaît alors que les autorités de protection des données personnelles de dix pays ont écrit à la société américaine cette semaine pour l’exhorter à respecter les lois relatives à la protection de la vie privée.