Dimanche, jour du Nouvel An iranien, un groupe de mères et de membres des familles des prisonniers politiques ainsi que leurs partisants se sont rassemblés devant la prison d’Evin. Dr Mohammad Maleki, le premier doyen de l’université de Téhéran post-révolution, a pris part au sit-in. Les forces de sécurité du régime ont attaqué et frappent les familles pour les obliger à se disperser.
Le père d’Atena Faraghadani, une jeune dessinatrice détenue à Evin, était parmi les personnes battues par la police. Atena Farghadani a été arrêté une première fois en août 2014 pour avoir dessiné une bande dessinée représentant les parlementaires du régime iranien comme des animaux passant des lois misogynes. Cette bande dessinée a été publiée après que des lois aient été adoptées pour que le Guide suprême décide de tout pour la population. Elle a été remise en liberté sous caution deux mois après. Après sa libération, elle a posté une vidéo sur YouTube dans laquelle elle dénonçait les mauvais traitements et les agressions contre les femmes dans les prisons du régime. Elle a été de nouveau arrêtée en janvier 2015 pour « complot contre la sécurité nationale », « activité de propagande contre le système » et « insulte au Guide suprême, au président, aux parlementaires, et aux agents de Pasdaran de la section 2A pendant son interrogatoire » et elle a été condamnée à 12 ans et 9 mois de prison.
Parents des prisonniers politiques devant la prison d’Evin