Mohammad Habibi, membre du comité exécutif du syndicat des enseignants de Téhéran, avait été arrêté le 10 mai 2018 suite à une manifestation d’enseignants (voir notre article). Il avait été transféré de la section 1 à la section 2 de la prison de Téhéran le 21 mai où il a reçu un traitement médical pour les blessures subies lors de son arrestation. Il s’est vu refuser une libération sous caution et l’accès à communiquer avec son avocat. Il a été condamné cette semaine à sept ans et demi de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », 18 mois pour « propagande contre la classe dirigeante » et 18 mois pour « perturbation de l’ordre public ». Outre les peines d’emprisonnement, il a été condamné à deux ans d’interdiction de toute activité politique et de sortie du territoire. Selon le code pénal en Iran, les condamnés ne purgent que la peine maximale pour les accusations les plus lourdes chaque fois qu’ils sont reconnus coupables de plusieurs charges. Mohammad Habibi est donc condamné à sept ans et demi d’emprisonnement.
Mohammad Habibi le jour de sa liberation, le 15 avril 2018