De nombreuses corporations sont en grève et en lutte en Iran, notamment à cause des salaires impayés et de l’inflation. La grève nationale des routiers en est à son 9e jour jour consécutif malgré la répression, les menaces, l’intimidation judiciaire et les promesses creuses du régime. Le mouvement touche désormais au moins 140 villes dans 30 provinces avec l’adhésion de nouvelles villes telles que Marivan, Anzali, Asseman-Abadi (province d’Ilam) et Kahak (Qom). Les vidéos montrent des axes routiers majeurs vides comme Bandar Abbas–Chiraz, Machhad, Arak, Qazvine et Shahreza. En Iran, plus de 90 % des marchandises sont transportées par la route. Pour briser la grève, le régime a déployé une flotte de camions appartenant aux gardiens de la révolution (pasdaran).
Les routiers ont déclaré hier 29 mai que plusieurs des leurs avaient été arrêtés dans les provinces d’Ispahan, Hormozgan, Fars, Kermanchah, Guilan-e-Gharb, Ardebil et Khouzistan. Le corps des pasdarans du Khouzistan a annoncé dans un communiqué que des personnes ayant filmé la grève des routiers à Bandar Imam ont été arrêtées. Le procureur du centre de la province de Fars, a déclaré que ceux qui ont entravé l’activité des camions ont été arrêtés et que « des mesures sévères seront prises contre les perturbateurs ». Il a menacé les grévistes : « En tant que procureur du district, j’interviendrai pour la confiscation systémique et physique de leurs véhicules. »