Au Val de Suse, les actions et la mobilisation contre le projet de train à grande vitesse entre Lyon et Turin se poursuivent. Jeudi soir, quelques 300 personnes ont encerclé le chantier qui se trouvait sous lourde surveillance policière. Les manifestants et les policiers se sont affrontés durant plus de deux heures. Les premiers ont lancé des pierres, des fumigènes et des billes métalliques vers les forces de l’ordre qui ont répliqué à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Six policiers ont été blessés au cours des échauffourées. A l’aube vendredi matin, les autorités ont effectué une série de perquisitions dans sept maisons entre Turin, le Val de Suse et le Canavese (nord-est de Turin). Dans deux d’entre elles, la police a saisi une arbalète, deux lance-pierres et quelques masques à gaz. Ces perquisitions avaient été exigée en vue de la manifestation de ce samedi, qui a une nouvelle fois réuni plus de 10.000 personnes. Peu avant celle-ci, la police routière a intercepté un véhicule qui se rendait depuis Turin vers la vallée. Celui-ci contenait 57 masques à gaz, 118 filtres, un lance-pierre et 96 billes de plomb. Le conducteur a été mis en examen pour port abusif d’objets destinés à l’affrontement, mais a été laissé en liberté.
Saisie de matériel au Val de Suse