Les avocats d’Alfredo Cospito ont remporté une victoire juridique hier avec la décision de la Cour constitutionnelle qui non seulement s’est prononcée sur le sort du prisonnier anarchiste, mais a également fait une déclaration d’inconstitutionnalité de l’interdiction de la prévalence de toutes les circonstances atténuantes, en ce qui concerne la récidive répétée, pour tous les crimes dont la peine légale est fixe et ne prévoit que la réclusion à perpétuité. La condamnation d’Alfredo qui a entraîné sa mise au 41bis est donc inconstitutionnelle. À ce résultat s’ajoute la déclaration de recevabilité et l’enregistrement consécutif du recours à la Cour européenne des droits de l’homme, ayant précisément pour objet le régime pénitentiaire différencié prévu par l’article 41-bis. L’appel, dans lequel des violations graves de la Convention UDE ont été dénoncées, sera évalué au fond d’ici deux ou trois ans (tels sont les délais d’un jugement) et pourrait bannir le 41 bis, comme cela s’est produit dans le cas de la réclusion à perpétuité. Dès lors, après 180 jours de jeûne et après avoir exposé sa vie à un risque, ayant perdu 50 kilogrammes et ayant désormais irrémédiablement compromis sa capacité à marcher en raison de la détérioration irréversible du système nerveux périphérique, Alfredo Cospito a décidé aujourd’hui 19 avril de mettre un terme à sa grève de la faim.