La Cour de Cassation italienne a confirmé vendredi la validité de la libération en juillet de Carola Rackete. La capitaine allemande du navire humanitaire Sea Watch 3 avait accosté de force sur l’île de Lampedusa avec 42 migrants rescapés à son bord. La cour a rejeté le recours que le parquet avait formé à la suite de la libération de Carola Rackete, et doit désormais déposer ses motivations dans un délai de 30 jours. À l’issue de l’accostage, Carola Rackete avait été placée aux arrêts domiciliaires et présentée à un juge début juillet. Ce dernier avait alors décidé de la libérer estimant que la jeune femme avait fait simplement son devoir en sauvant des vies humaines.
Immobilisé par la justice pendant plusieurs mois, le Sea Watch 3 a, depuis, repris ses sauvetages au large de la Libye avec d’autres capitaines à son bord. Les dernières opérations de sauvetage en date, survenues il y a à peine quelques jours, lui ont permis de secourir 119 migrants. Après une escale technique, la navire remettra le cap vers la Libye d’ici quelques jours. Le verdict concernant Carola Rackete intervient 10 jours après qu’une cour d’appel maltaise a annulé la condamnation d’un autre capitaine allemand officiant pour l’ONG Lifeline. La justice a estimé que Claus Peter Reisch, capitaine du navire du même nom que l’ONG, n’avait aucune intention criminelle lorsqu’il est entré dans les eaux maltaises avec plus de 200 rescapés à son bord en juin dernier.