La police et la gendarmerie jordaniennes ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui se dirigeaient vers l’ambassade d’Israël à Amman ce dimanche pour protester contre la nouvelle prise d’assaut d’hôpitaux à Gaza par Israël et l’augmentation du nombre de victimes civiles. Selon des témoins, plusieurs manifestants ont été battus et plusieurs autres arrêtés alors qu’ils tentaient de briser l’imposant cordon de police autour de l’ambassade. Les manifestants ont scandé « Pas d’ambassade sioniste sur la terre jordanienne », l’un des slogans devenus habituels lors des manifestations appelant la Jordanie à abroger son traité de paix impopulaire avec Israël. Les autorités autorisent les manifestations, mais déclarent qu’elles ne peuvent tolérer aucune tentative de prise d’assaut de l’ambassade, ou d’atteinte de la zone frontalière avec la Cisjordanie occupée par Israël. Des centaines de militants et de manifestants ont été arrêtés. Parmi les 12 millions de Jordaniens, nombreux sont ceux qui sont d’origine palestinienne, leurs parents ou eux-mêmes ayant été expulsés ou ayant fui vers la Jordanie lors des combats qui ont accompagné la création d’Israël en 1948.