Des manifestations ont eu lieu ce dimanche 29 septembre dans le centre-ville de Beyrouth et d’autres régions du Liban pour dénoncer une classe politique accusée de corruption et de dilapidation des fonds publics. Répondants à des appels à manifester lancés sur les réseaux sociaux, des personnes de tout âge se sont rassemblées dans le centre-ville de Beyrouth, brandissant des pancartes dénonçant l’incurie des autorités et scandant des slogans hostiles à la classe politique. Des échauffourées ont éclaté avec les forces de l’ordre lorsque des groupes de manifestants ont tenté de s’approcher du Grand Sérail, le siège du Premier ministre. Des groupes de jeunes ont alors coupé plusieurs routes du centre-ville en mettant le feu à des pneus et à des bennes à ordures. Des manifestants, dont la plupart ne sont affiliés à aucun parti politique, ont coupé des artères principales dans plusieurs autres régions du Liban. Cette explosion de colère intervient dans un contexte de crise économique et financière sans précédent depuis plus de 25 ans. Cette crise a culminé ces derniers jours avec un recul de la valeur de la monnaie nationale, une pénurie de dollars dans un pays à l’économie fortement dollarisée et une grève des pompistes.

La police anti-émeute a repoussé les manifestants qui tentaient de franchir les barrières de sécurité devant le siège du gouvernement Place des Martyrs