Un an après son arrestation, le Franco-Palestinien Salah Hamouri est toujours détenus dans l’une des plus grandes prisons israéliennes, Ktzi’ot, dans le désert du Néguev. Sans connaître l’ampleur des charges qui pèsent contre lui, sans assurance sur sa date de libération parce qu’ en « détention administrative ». Cette spécificité israélienne permet d’incarcérer pour des durées renouvelables toute personne suspectée de menacer la sécurité de l’Etat. La décision est prise par un juge lors d’audiences à huis clos, sur les recommandations confidentielles du Shabak (le renseignement intérieur israélien) que l’accusé n’a même pas le droit d’entendre.

Né à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, le binational de 33 ans a passé la moitié de sa vie d’adulte en prison. La dernière arrestation d’Hamouri a eu lieu trois jours après qu’il a passé l’examen du barreau palestinien. Le Shabak affirme allègue qu’Hamouri a « renoué » avec le FPLP. Le 1er juillet, un juge israélien a ordonné trois mois de détention supplémentaires, le temps d’étudier «de nouvelles informations». Sans accès au dossier, Hamouri, présent à l’audience, avait refusé d’être défendu, s’inscrivant dans le boycott des tribunaux israéliens engagés en février par les Palestiniens en détention administrative (autour de 500, soit 8 % des prisonniers palestiniens).

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