Ce matin aux environs de 10 h, des brigades antiémeutes ont usé de violence pour disperser une action de protestation menée par des étudiants en chirurgie dentaire venus des facultés de médecine d’Oran et d’Alger pour réclamer plus d’opportunités de travail pour les diplômés et une reconsidération des statuts actuels de la corporation. Plusieurs d’entre eux ont été embarqués et conduits dans des commissariats de la capitale.

Ce même mercredi, la police également a empêché brutalement des dizaines d’étudiants en pharmacie d’organiser pacifiquement un rassemblement devant le siège du Parlement à Alger-Centre. Plus de 70 étudiants ont été interpellés et embarqués manu militari dans des bus pour les évacuer à l’extérieur de la capitale. Ces étudiants sont venus des dix départements de Pharmacie répartis à travers le pays pour manifester pacifiquement leur colère après deux mois de grève enclenchée sur les bancs de leurs universités.

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Un impressionnant dispositif de sécurité a quadrillé Alger ce dimanche matin. Tous les cars en provenance de l’intérieur du pays ont subi la fouille des services de sécurité. Objectif ? Identifier les syndicalistes et empêcher coûte que coûte le rassemblement de l’intersyndicale devant l’assemblée nationale. De nombreux syndicalistes ont d’ailleurs été arrêtés et embarqués dans les commissariats d’Alger dès le matin. Des policiers en civil ont sévi sans ménagement. Le rassemblement n’aura finalement duré que peu de temps. Les syndicalistes et les travailleurs soulaient se rassembler devant le siège de l’assemblée nationale ce 27 novembre, journée de débat parlementaire sur le projet de loi annulant la retraite anticipée.

Les policiers en civil interviennent dans les rassemblements à Alger

Les policiers en civil interviennent dans les rassemblements à Alger

Cinq policiers blessés ont été évacués à l’hôpital suite à des affrontements, lundi 7 novembre, entre la police et des habitants de la commune de Draria à Alger. Une centaine d’habitants de la commune ont fermé la route pour protester contre l’intervention de la police pour une expulsion d’habitants qui occupaient illégalement des immeubles. La foule a commencé à se rassembler à partir de 13h, des affrontements ont suivi dans l’après-midi. La police a fini par maîtriser la situation et rouvrir la route coupée à la circulation.

Blocage d’une route par les habitants de Draria

Blocage d'une route par les habitants de Draria

Une intervention brutale des forces de sécurité algérienne a délogé les enseignants contractuels en grève de la faim pour leur intégration, qui avaient organisé un campement de protestation à la cité 950-Logements de Boudouaou. Les grévistes ont été surpris par un impressionnant dispositif sécuritaire qui les a évacués de force à 3h hier matin alors que la plupart des grévistes sombraient dans un sommeil profond des suites de la fatigue. Des blessés ont été enregistrés parmi eux qui ne s’attendaient pas à une si impressionnante intervention à une heure tardive de la nuit. L’un des enseignants serait grièvement blessé.

Encerclés depuis deux jours par un large et impressionnant dispositif sécuritaire, les enseignants grévistes étaient coupés hier de tout contact notamment avec la presse empêchée d’accéder sur le lieu de la grève de la faim. Les services de sécurité avaient également dépêché des véhicules équipés de brouilleurs rendant impossible toute communication téléphonique avec l’extérieur. Des enseignants venus de Tébessa soutenir les grévistes ont été, eux aussi, empêchés d’approcher. Plusieurs contractuels ont observé un sit-in devant la direction de l’éducation de Boumerdès pour réitérer leurs revendications et dénoncer l’intervention des forces de l’ordre contre le camp des grévistes de la faim.

Les enseignants grévistes de la faim cernés par la police

Les enseignants grévistes de la faim cernés par la police

De violents affrontements ont eu lieu, ce lundi 28 décembre, à Constantine pour le deuxième jour consécutif. Des dizaines de personnes réclamant des logements ont procédé durant ces dernières 48 heures au blocage de la route menant vers la ville au niveau de la cité El Bir. L’intervention violente des forces de l’ordre, dépêchées en nombre, a provoqué des affrontements avec les manifestants en colère. Près d’une dizaine de personne ont été arrêtées, alors que des policiers ont été blessés. En milieu d’après-midi, les incidents se poursuivaient. Les manifestants font partie des habitants non recensés pour l’obtention d’un logement. Ils ont occupé des lieux laissés par des familles qui venaient d’être relogées. Des lieux qui sont programmés pour être démolis.

Déploiement policier en Algérie

Déploiement policier en Algérie

Ils étaient quelque 4000 manifestants à accéder dimanche, place Somoud à In Salah, après en avoir été éjectés la veille vers minuit par les tirs de bombes lacrymogènes. La population d’In Salah, ville de 36.000 habitants, vient de reprendre possession de l’emblématique esplanade de la résistance antigaz de schiste. Après un samedi violent et une nuit mouvementée, les forces de l’ordre ont réussi à lever le camp dressé depuis deux mois sur la place Somoud, jouxtant le siège de la daïra d’In Salah.

Des manfiestations ont eu lieu pour demander aux gendarmes et aux policiers de relâcher les détenus arrêtés dans la matinée, qui ont fini par être libérés vers 16h. Mais les affrontements entre les agents antiémeute et les manifestants ne se sont pas estompés pour autant. La confrontation a continué de plus belle, dans la nuit, avec pour seul objectif une épreuve de force visant à déloger les habitants de la place Somoud et effacer tous les signes d’une résistance inédite qui aura duré exactement 60 jours. Hier matin, ils étaient des centaines à se regrouper devant le siège de la daïra. Lundi matin, des avions militaires ont acheminé des renforts qui ont vite pris position dans les points névralgiques d’In Salah. Des affirmations officielles qui circulent depuis jeudi dernier sur le maintien de la fracturation hydraulique par la société Halliburton, à 10 km d’In Salah.

Algérie: Répression contre les opposants au gaz de schiste

Un important dispositif policier a été déployé mardi à l’aube dans le centre d’Alger, où devait se tenir une manifestation contre le gaz de schiste dans la matinée. Des centaines de policiers des brigades anti-émeutes se sont déployés mardi 24 février avant la levée du jour sur la place de la Grande poste, à Alger. Des barrières métalliques ont été installées tout autour de l’esplanade pour en interdire l’accès et empêcher une manifestation. Les manifestations sont officiellement interdites dans la capitale algérienne.

Plusieurs formations de l’opposition avaient appelé à cette mobilisation en signe de solidarité avec les populations des provinces sahariennes, où des forages expérimentaux sont réalisés par la compagnie publique Sonatrach avec des partenaires étrangers. À Ain-Salah, la ville la plus proche des lieux de forage, des manifestations se poursuivent sans discontinuer depuis deux mois pour exiger l’arrêt des explorations.

Les multinationales pétrolières implantées en Algérie n’aiment pas la critique. Suite à un article publié dans TSA (« Tout Sur l’Algérie ») le 20 décembre dernier, l’américain Schlumberger a assigné en justice Youcef Benhadda, Secrétaire générale de la section syndicale de l’entreprise. La multinationale a déposé plainte pour diffamation contre le syndicaliste, sous prétexte qu’il a révélé des secrets internes à l’entreprise. Cette plainte relève clairement de l’intimidation. Pour rappel, TSA avait contacté la direction de l’entreprise, avant la publication de l’article. Cette dernière a refusé de faire tout commentaire sur le sujet. Un conseil de discipline va en outre se tenir sans la présence des trois syndicalistes concernés. L’entreprise a aussi demandé à l’UGTA de lever l’immunité des syndicalistes, chose que cette dernière a refusé.

Algérie: Actions antisyndicales chez Schlumberger

Après Ghardaïa, Touggourt, Hassi Messaoud, c’est au tour d’Aïn Salah, dans l’extrême-sud algérien, de faire l’objet d’une répression policière sanglante. Une personne a été tuée et plusieurs autres blessées dans une violente intervention policière contre une manifestation de la population d’Aïn Salah, à Tamanrasset, contre l’exploitation du gaz de schiste dans le bassin de l’Ahnit.

Algérie: Répression meurtrière à Aïn Salah

Une opération de démolition à Baraki est contestée vigoureusement par les familles résidant dans cette vieille cité. Plus de 1550 familles y occupaient des maisons basses vétustes. La wilaya d’Alger a décidé mardi dernier de les reloger dans des nouveaux logements construits sur un nouveau site à Bentalha, située à une dizaine de Km de Baraki. Cependant, environ 800 familles auraient été exclues de cette opération de relogement car elles auraient bénéficié de lots de terrains accordés par les autorités dans le cadre de l’aide à l’autoconstruction de logement. Ces familles affirment que ces aides n’ont jamais été accordées et plusieurs familles ont refusé de quitter leurs vieilles maisons en opposant aux forces de l’ordre une farouche résistance.

Un habitant a même fait exploser sa maison avec une bonbonne de gaz butane vers 8h du matin. D’autres contestataires ont tenté de lui emboîter le pas. Les forces de l’ordre ont été amenées à intervenir rapidement pour empêcher d’autres explosions et saisir de nombreuses bonbonnes de gaz. Une femme a tenté de s’immoler par le feu devant les policiers. Dans plusieurs îlots de la cité Diar El-Baraka, des affrontements se poursuivent toujours en faisant au moins une dizaine de blessés. Et l’opération de démolition se déroule en ce moment-même dans des conditions défavorables.