Au moins deux personnes ont été tuées lundi dans des affrontements entre manifestants et vigiles du géant minier britannique Vedanta devant son usine d’aluminium dans l’Odisha. Les villageois de Rengalpali, Bandhaguda, Kothajuar et d’autres localités, qui devraient être affectés par le projet d’agrandissement de la raffinerie, avaient organisé une manifestation devant les portes de l’usine pour exiger des emplois aux familles déplacées. Le service de sécurité (des membres de l’Odisha Industrial Security Force, une force auxiliaire de police dépendante de l’état) a réagi avec une extrême violence lorsque les manifestants ont tenté de s’introduire de force dans les installations. Un manifestant a été tué et plusieurs autres blessés. La foule a alors saccagé une salle des gardes avant de l’incendier, entraînant la mort d’un auxiliaire de police coincé à l’intérieur.
L’usine appartient à Vedanta Limited, une filiale indienne de la société britannique Vedanta Resources, appartenant au milliardaire indien né en Inde, Anil Agarwal. Les derniers affrontements interviennent moins d’un an après que la police ait ouvert le feu sur les manifestants à la fonderie de cuivre de Vedanta, dans le sud de l’État du Tamil Nadu, faisant 13 morts (voir notre article).
Manifestants à l’entrée de la fonderie