Sept policiers ont été tués dans l’explosion d’un IED dans le district de Dantewada dans le sud du Chhattisgarh ce dimanche. L’attaque a eu lieu à proximité du village de Cholnar, alors que les policiers circulait dans un SUV. « L’attaque a eu lieu vers midi. Il s’agissait d’un véhicule du gouvernement détaché à un commissariat local. Les policiers avaient escorté un camion transportant des matériaux de construction. La bombe a explosé alors qu’ils rentraient vers Kirandul » a déclaré le directeur général spécial de l’unité des opérations anti-naxales de la police du Chhattisgarh. Les armes de policiers décédés n’ont pas été retrouvées après l’explosion, les maoïstes seraient parvenus à s’en emparer. « Six armes manquent, mais nous avons retrouvé un AK47. Nous espérons retrouver davantage d’armes. Des cadres maoïstes, probablement des miliciens, étaient présents près du site. Mais il n’y a pas eu de fusillade après l’explosion » a ajouté le directeur général.

Attaque à l’IED contre un véhicule policier

Attaque à l'IED contre un véhicule policier

Alors que la semaine de commémoration de la fondation du PCI(maoïste) – « Foundation Week » – vient de se terminer, la Naxal Special Division a pris la décision d’intensifier ses missions de surveillance sur la frontière du Kerala et du Tamil Nadu dans les Nilgiris. Elle a été renforcée après que les autorités aient constaté de nouveaux posters maoïstes à la Kerala Veterinary and Animal Sciences University à Pookode, dans le Wayanad. La proximité avec les Nilgiris constitue une préoccupation pour la police. La Special Task Force et la NSD ont intensifié la surveillance sur les frontières entre le Kerala et le Tamil Nadu dans les deux districts. La SFT et la NSD ont six camps dans chacun des districts de Coimbatore et de Nilgiri. Les membres de ces douze camps mènent de constantes opérations de ratissage dans la zone. Des photos des guérilleros recherchés et dont la tête est mise à prix ont été collé à tous les points de contrôle et dans tous les commissariats dans les deux districts.

District des Nilgiris

District des Nilgiris

Ce mercredi, un tribunal a condamné deux maoïstes à mort pour avoir abattu un commissaire de police et cinq autres policiers dans le district de Dumka (Jharkhand) il y a cinq ans. Sanatan Baski et Sukhlal Murmu, alias Pravir Da avaient été condamnés tandis que les cinq autres accusés avaient été acquittés par manque de preuve lors d’une audience le 6 septembre dernier. Hier, c’est la peine capitale qui leur a été infligée. Le duo aurait tué le commissaire de Pakur ainsi que cinq de ses collègues dans une embuscade à proximité de Kathikund alors qu’ils rentraient à Pakur après avoir assisté à une réunion à Dukma le 2 juillet 2013. Pravir Da, membre d’un Special Area Committe du PCI(maoïste) purgeait déjà une peine à perpétuité depuis le 9 août 2016 après avoir été condamné dans une autre affaire.

Les deux maoïstes condamnés

Les deux maoïstes condamnés

Le parlementaire Kidari Sarvewara Rao et l’ancien membre du parlement Siveri Soma ont été abattus par des guérilleros maoïstes à Liviriputtu dans le district de Visakhapatnam (Andhra Pradesh) ce dimanche après-midi. L’attaque s’est déroulée dans le cadre de la semaine de commémoration de la fondation du PCI(maoïste) qui se tient jusqu’au 27 septembre. Les deux hommes se rendaient dans un village afin d’y rencontrer les habitants lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade maoïste. 60 guérilleros, dont de nombreuses femmes, ont arrêté leurs véhicules, se sont emparés des armes de leurs gardes du corps avant de les abattre.

Kidari Sarveswara Rao et Siveri Soma

Kidari Sarvewara Rao était soupçonné d’avoir mené de nombreuses entreprises d’extractions minières illégales dans la région, ce que dénonçait depuis longtemps les divisions locales du PCI(maoïste). L’homme avait déjà reçu de nombreuses menaces de la part de la guérilla afin qu’il cesse son activité lourdement préjudiciable pour la population locale.

Depuis hier soir, des membres de la force d’élite Greyhounds et de la CRPF mènent une vaste opération de ratissage sur toute la zone, et notamment autour de la frontière séparant le district de l’état d’Odisha. Les autorités ont par ailleurs publié les photos de trois guérilleros qu’elles accusent d’avoir pris part à l’embuscade.

Un campement maoïste a été démantelé suite à un échange de coups de feu entre la police et des guérilleros dans le district de Malkangiri (Odisha) jeudi soir. La fusillade s’est déroulée dans une zone de jungle vallonnée à proximité de la frontière entre l’Odisah et le Chhattisgarh. Un policier haut placé a dirigé l’opération menée par des soldats de la District Voluntary Force et du Special Operation Group. C’est sur base de renseignements obtenus quant à la présence d’un camp de la guérilla dans la région que les autorités ont lancé cette opération de contre-insurrection.

District de Malkangiri

District de Malkangiri

Vetti Rama, un dirigeant maoïste haut placé, s’est rendu devant la police du Sukma (Bastar, Chhattisgarh) avec son arme ce jeudi. Il était accusé, entre autre, d’être impliqué dans l’attaque à l’explosif contre un véhicule blindé à Kistaram en mars dernier ayant tué neuf soldats de la CRPF. Vetti, membre du PCI(maoïste) depuis 23 ans était recherché et sa tête était mise à prix. Il était le président « de remplacement » du comité divisionnaire du Konta. Les autorités locales ont déclaré qu’il était poursuivi dans le cadre de 24 affaires criminelles, les plus importantes étant l’embuscade de Kasalpad en 2014 (14 soldats de la CPRF abattus), l’embuscade sur la route de Bhejji en 2017 (12 membres de la CRPF tués) et l’explosion d’un véhicule blindé en mars 2018 à Kistaram.

Attaque maoïste contre un véhicule blindé

Attaque maoïste contre un véhicule blindé

Le Western Ghats Special Zonal Committee (WGSEC) du PCI(maoïste) a renforcé les effectifs dans sa People’s Liberation Guerilla Army dans cinq districts de l’état selon un rapport du service des renseignements des autorités locales. Dans celui-ci, la police annonce une augmentation du nombre de membres de la PLGA dans la région après la morts de plusieurs dirigeants du parti lors d’un combat en 2016. Suite à cette action de la contre-insurrection, le nombre de membres de la PLGA est passé de 25 à 45 en moins de deux ans.

Les Western Ghats, dans le Karnakata

Les Western Ghats, dans le Karnakata

Parlant en son nom propre, le gouvernement du Maharashtra a demandé ce mercredi à la Cour Suprême d’annuler son ordonnance plaçant les cinq militants sous résidence surveillée. Le poète Varavara Rao, l’avocat Sudha Bharadwaj et les militants Arun Ferreira, Vernon Gonsalves et Gautam Navlakha avaient été arrêtés à la fin du mois d’août (voir notre article), accusés d’avoir comploter contre les autorités et de sympathiser avec le PCI(maoïste). Le gouvernement du Maharashtra a déclaré disposer de preuves matérielles convaincantes démontrant qu’ils sont tous membres actifs du parti et qu’ils préparaient de grandes opérations violentes et une rébellion armée. Les autorités prétendent que le matériel saisi « montre clairement que les accusés sont impliqués dans la sélection et l’encouragement des cadres à entrer dans la clandestinité dans la ‘zone de lutte’, mobilisant et distribuant de l’argent, facilitant la sélection et l’achat d’armes, décidant des tarifs de ces armes et suggérant comment introduire clandestinement en Inde pour sa distribution ultérieure aux cadres du PCI(maoïste) ». Plusieurs intellectuels et personnalités ont introduit une demande libération des cinq prisonniers. Les autorités du Maharashtra affirment que celle-ci n’est basée que sur les sentiments personnels des signataires, ceux-ci déclarant que les prisonniers sont tous des personnes réputées et qu’elles ne devraient donc pas être incarcérées.

Sudha Bharadwaj et Gautam Navlakha lors d’un meeting

Sudha Bharadwaj et Gautam Navlakha lors d'un meeting

Quatre personnes, dont une femmes, présumées maoïstes ont été abattues ce dimanche au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Narayanpur (Chhattisgarh). Le combat s’est déroulé aux alentours de 2h du matin dans une zone forestière où une brigade de la District Reserve Guard (DRG) menait une opération de contre-insurrection. D’autres « guérilleros » sont parvenus à battre en retraite après un bref échange de tirs. Les quatre corps ainsi que des armes ont été retrouvés sur les lieux. Une opération de ratissage a été organisée toute la journée aujourd’hui afin de retrouver les fuyards.

Le district de Narayanpur dans l’état de Chhattisgarh

Le district de Narayanpur dans l'état de Chhattisgarh

Ce mardi, la police de Pune a réalisé des descentes aux domiciles de plusieurs militants dans le Maharashtra, le Telengana, l’Haryana, Delhi et Goa et a arrêté les militants Vernon Gonsalves à Mumbai, Arun Ferreira et Susan Abraham à Thane, Gautam Navlakha à Delhi, Sudha Bharadwaj à Haryana et le poète Varavara Roa à Hyderabad pour leurs prétendus liens avec la guérilla maoïste. Suite à ces arrestations, Rahul Gandhi, président du parti du Congrès a tweeté « Il n’y a en Inde de la place que pour une ONG, et elle s’appelle la RSS. Il faut fermer toutes les autres ONG. Emprisonner tous les activistes et abattre tous ceux qui se plaignent. Bienvenue dans l’Inde nouvelle ».

Vernon Gonsalves est avocat et militant. Lui et Arun Ferreira ont déjà été détenus et accusés de liens avec la guérilla maoïste, mais furent acquittés de toutes les accusations portées contre eux. Susan Abrahm est une avocate pour les droits civils et fait partie du Committee for Protection of Democratic Rights. Gautam Navlakha, auteur et militant, a été arrêté chez lui, son ordinateur, son téléphone portable et des clés USB saisis. Varavara Rao, poète révolutionnaire, a été arrêté après un raid dans son appartement. Il est accusé d’avoir mené un complot pour assassiner le premier ministre Narendra Modi.

D’autres militants, moins connus, ont également été arrêtés. Le Politburo du PCI(maoïste) a immédiatement publié un communiqué déclarant que toutes les personnes arrêtées étaient totalement indépendantes du parti et dénonçant la politique du gouvernement d’arrêter tout qui mène une lutte pour les droits des minorités et des tribaux.

Varavara Rao lors de son arrestation

Varavara Rao lors de son arrestation