Un militant du PCI (maoïste) accusé d’avoir participé à plusieurs opérations de la guérilla, y compris l’exécution du surintendant de la police du district de Pakur en 2013, a été arrêté jeudi à Chatupara, une localité du district de Dumka. Seemant Soren (22 ans), originaire du district de Burdwan été recherché comme membre actif de la guérilla maoïste dans les districts de Giridih et de Dumka, dans l’état de Jharkhand.

Ce dimanche, la police du Bihar a arrêté un présumé maoïste haut placé dont la tête avait été mise à prix ainsi qu’un de ses camarade dans un village du district de Jehanabad, à environ 70 kilomètres de la capitale de l’état. Selon les autorités, les deux hommes ont été interpellés à l’aube dans le village de Pariyawan. Rajak, responsable pour le CPI(Maoist) de la zone de Magadh est connu sous trois différents noms, Tyagiji, Shivaji et Baba. Cette zone comprend les districts de Gaya, Aurangabad, Jehanabad, Arwal, Calanda et des parties du Patna et du Nawada dans l’état du Bihar. L’homme arrêté en sa compagnie a été identifié comme étant Surendra Manjhi. Les soldats n’ont pas découvert d’armes en leur possession, mais ont saisi de la littérature maoïste. Le commissaire local a déclaré ‘Nous avons été informé samedi soir que lui et son complice étaient venus au village pour une réunion. En conséquence, nous avons constitué des équipes et l’avons encerclé. Tous deux ont été arrêtés après quelques heures d’opérations’. Il a ajouté que Rajak était recherché dans plusieurs affaires de violence et d’extorsion dans le Bihar et le Jharkhand.

Au moins un membre des forces de sécurité a été tué et trois autres personnes blessées dans une attaque attribuée à la guérilla maoïste dans l’état du Chhattisgarh ce samedi. Celle-ci s’est déroulée dans le région de Tumnar, située dans le Dantewada. Un membre de la Chhattisgarh Armed Force (CAF) a été pris pour cible par des guérilleros, selon la presse locale. Toujours selon la même source, six guérilleros seraient impliqués dans cette attaque. Ils se seraient fondus dans la foule de villageois sur le marché local.

Au moins une douzaine de véhicules ont été endommagés et trois incendiés par des ouvriers d’une usine textile à Gurgaon, dans l’état de l’Haryana. Les ouvriers se sont révoltés lorsqu’ils ont appris la mort d’un de leur collègue ce samedi matin. Selon la police, l’homme en question se serait électrocuté à l’usine Orient Craft le vendredi et serait décédé à l’hôpital le lendemain matin. Les ouvriers ont été rapidement encerclés et maitrisés par un vaste déploiement policiers. Par ces actes, ils entendaient dénoncer les conditions de sécurité exécrables dans lesquelles ils travaillent ainsi qu’une augmentation de leur salaire.

Un incident similaire avait déjà eu lieu à Gurgaon, mais dans une autre usine, au mois de février dernier. Alors, les ouvriers s’en étaient également pris aux véhicules et au matériel de l’usine après avoir appris la mort d’un de leur collègue battu à mort par des gardes de la sécurité après être arrivé en retard pour pointer.

Emeutes ouvrières à Gurgaon

Emeutes ouvrières à Gurgaon

Le professeur GN Saibaba, incarcéré depuis plus d’un an pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste et handicapé à 90% avait reçu une autorisation d’un tribunal pour être transféré dans un hôpital privé de Dhantoli afin d’y subir une batterie d’examens. Depuis qu’il est détenu, ses conditions de détention ont entraîné une sérieuse détérioration de son état de santé, et selon plusieurs de ses proches, sa vie serait actuellement en danger. Jeudi, il a donc passé une IRM à l’hôpital en question, et devait se rendre vendredi dans un autre centre médical pour consulter un spécialiste afin qu’il puisse analyser les résultats de cet examen spécifique et prendre les décisions adéquates. D’après son avocat, son hospitalisation serait nécessaire. Mais à la suite de cette IRM, une lourde escorte l’a immédiatement reconduit à la Central Jail, sans intention qu’il puisse y avoir suite à ces examens.

Par ailleurs, le tribunal avait ordonné que sa femme et que son beau-frère puisse accompagner Saibaba à l’hôpital, et rester avec lui. Mais les policiers de l’escorte du prisonnier les ont empêcher de le suivre, et n’ont même pas autorisé les deux personnes à le saluer à son arrivée à l’hôpital. GN Saibaba a donc subi un examen médical express auquel il ne devrait donc pas y avoir de suite, et sans même avoir pu être accompagné par les membres de sa famille, contrairement à tout ce que le tribunal avait ordonné.

Le 6 juin dernier, le prisonnier maoïste Kobad Ghandy a mis un terme à la grève de la faim qu’il avait entamée le 1er juin (lire notre article). Il a pris cette décision suite à une ordonnance du tribunal ordonnant aux autorités pénitentiaires de lui fournir un accès aux équipements de premières nécessités ainsi que des soins de santé adéquats. L’homme, souffrant et âgé de 68 ans avait entamé sa grève pour dénoncer l’attitude des fonctionnaires de la prison et leur adoption ‘d’une méthode de harcèlement’ visant à détruire sa santé, principalement par le biais des transferts répétés de cellule en cellule ainsi que la privation de nécessités de base telles que des médicaments, de l’eau chaude, d’un lit, etc.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Un combat entre des membres des forces de sécurité et des guérilleros maoïstes sur la frontière entre les districts de Palamau et de Latehar (Jharkhand) a entrainé la découverte et la saisie d’une grosse quantité de matériel de combat. Le commissaire de police local a déclaré que la fusillade entre les deux camps avait commencé mercredi vers 6 heures du matin, mais qu’il semblerait qu’elle n’ait fait aucune victime de part et d’autre. Par contre, un grand nombre de détonateurs, des cartouches, du fil électrique, du matériel destiné à la confection d’explosifs ont été découverts durant l’opération de ratissage qui a suivi le combat.

Par ailleurs, toujours dans le Jharkhand, un rapport en provenance du district de Khunti fait état de l’arrestation de trois maoïstes au cours d’une descente organisée mardi. Une équipe de policiers avait été envoyée à proximité du barrage de Sosoguti après que le commissaire ait été informé de la présence d’une brigade de guérilleros à proximité. Trois d’entre eux ont été interpellés tandis que quatre autres sont parvenus à battre en retraite. Un fusil INSAS, saisi à un soldat de la CRPF durant un combat dans la jungle de Jorko en 2008, un chargeur, deux pistolets, quelques cartouches et d’autres choses telles que de la littérature maoïste ont été saisis.

Ce lundi, un policier a été blessé au cours d’une fusillade entre des membres des forces de sécurité et des guérilleros maoïstes dans une dense forêt du district de Rajnandgaon, dans le Chhattisgarh. L’échange de tirs a eu lieu durant la soirée, alors que les soldats menaient une opération de ratissage basée sur des tuyaux reçus plus tôt dans la journée. Alors qu’ils encerclaient une large zone, les forces de sécurité ont repéré un campement naxalite et ont commencé à l’encercler avant d’ouvrir le feu, entrainant une longue fusillade à l’issue de laquelle les guérilleros sont parvenus à battre en retraite, blessant grièvement un soldat. Sur place, ils ont retrouvé une grosse quantité de matériel lié à la guérilla. Des hommes ont immédiatement été envoyés sur place en renfort après avoir été informé de la fusillade et une opération de ratissage est en cours depuis lors à travers la région pour tenter d’appréhender les maoïstes présents dans le camp.

Un cadre haut placé du parti maoïste dans le Chhattisgarh, dont la tête était mise à prix pour une grosse somme a été arrêté ce vendredi au Masturba Hospital à Wardha, où il venait de se faire opérer. Rasul, alias Anil Shauri (30 ans), commandant adjoint d’une brigade locale et membre du comité local de la division East Bastar dans le district de Narayanpur (Chhattisgarh), était recherché dans le cadre de plus de cinquante affaires distinctes. C’est la deuxième fois qu’un cadre maoïste est arrêté à l’hôpital de Whardha.
Deux de ses camarades, Raju et Mahesh, ont également été interpellés. Rasul était hospitalisé depuis le 11 juin pour traiter une hernie. Raju et Mahesh étaient présents pour le soutenir et subvenir à ses besoins.

Dans la nuit de mardi à mercredi, les forces de sécurité ont tiré sur un groupe de personnes dont elles avaient reçu l’information qu’il s’agissait de guérilleros maoïstes (notre article). Il semblerait que seul une personne faisait partie du parti. Depuis mardi, des questions se sont élevées quant à savoir s’il s’agissait d’un réel combat, et si les hommes étaient des guérilleros. Des rapports suggèrent même que cinq des personnes assassinées n’avaient pas 18 ans. Seul sept des douze corps ont été identifiés jusqu’à présent. Il s’est avéré que l’un d’entre eux appartient à un commandant haut placé maoïste, mais que les six autres étaient totalement inconnus de la justice. La famille du commandant en question a déclaré que tous les autres étaient des membres de la famille, mais aucunement lié aux activités de la guérilla maoïste.

Dans un courrier envoyé à un quotidien local de Ranchi, le porte-parole du CPI(Maoist) a déclaré que le combat prétendu était factice. De son côté, un officier retraité a déclaré que la théorie de la police manquait de contenu ‘Comment douze personnes voyageant dans un seul SUV avec autant d’armes? Comment un des deux SUV a-t-il peut échapper à l’attaque si puissante tandis que les douze occupants de l’autre ont été abattus? Tous les douze ont été tués alors qu’il n’y a eu aucun blessé parmi les membres des forces de sécurité. Dans le cas d’un combat réel avec des soldats, les maoïstes auraient au moins blessés quelques soldats. Au milieu de la nuit, il ne peut pas être si simple de tuer douze personnes’.

Personnes abattues par les forces de sécurité

Personnes abattues par les forces de sécurité