Le lundi 19 juillet au local Sacco-Vanzetti (Chaussée de Forest 54, 1060 Saint-Gilles) sera organisé à 19H une rencontre avec une internationaliste revenue du Rojava après 14 mois de travail volontaire sur place. Suivi à 20H Célébration du 9e anniversaire de la révolution. Cette soirée est organisé par Classe contre classe et le Secours Rouge  au profit de la campagne Shengal.xyz, qui vise à fournir des pansements hémostatiques Celox aux combattant.e.s du Kurdistan. Un lien vers l’événement facebook.

Mercredi 23, une partie de la « Délégation internationale pour la paix du Kurdistan du Sud » (Rojava) devait rentrer en Allemagne. Ils étaient attendus à 14 heures. à l’aéroport de Francfort-sur-le-Main. Six délégués ont été interpelés à l’aéroport et interrogés par la police fédérale allemande. Déjà le 12 juin, la police fédérale avait empêché un groupe de la délégation pour la paix, dont le chef du groupe parlementaire du Parti de gauche de Hambourg Cansu Özdemir, de quitter le pays à l’aéroport de Düsseldorf. L’objectif de la délégation internationale était d’attirer l’attention sur la guerre d’attaque de l’État turc au Kurdistan du Sud, qui est contraire au droit international. A cet effet, des parlementaires, des militants, des journalistes et d’autres parties de la population ont été visités pour se faire une idée de la situation actuelle au Kurdistan du Sud.

La police turque a attaqué avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc un rassemblement organisé jeudi à Izmir par le Conseil des femmes du Parti démocratique des Peuples(HDP), en hommage à Deniz Poyraz. Après une visite de condoléances à la famille de Deniz Poyraz, le Conseil des femmes du HDP a placardé la photo et le nom de la jeune femme sur la plaque de la rue où se trouve le siège du HDP, lieu où la militante kurde a été assassinée le 17 juin par un fasciste turc. Les femmes ont voulu partir en manifestation, mais ont été encerclées par la police. Suite à quoi elles ont bloqué la rue avec un sit-in. C’est alors que la police a attaqué les manifestantes avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

 

À deux semaines du prochain sommet de l’OTAN à Bruxelles, différentes organisations kurdes, turques, philippines et belges ont organisé, ce samedi 29 mai, une manifestation devant l’ambassade états-uniennes. Les participant.e.s voulaient ainsi dénoncer la complicité de l’OTAN et de ses membres avec les attaques du régime turque dans les différentes régions du Kurdistan et sa politique expansionniste. Le 23 avril, les forces armées turques lançaient les opérations Griffe-Éclair et Griffe-Foudre contre le PKK, dans les régions de Metina et Avasin-Basyan dans le nord de l’Irak, à quelques kilomètres de la frontière avec la Turquie. L’objectif prioritaire de ces attaques répétées dans la région est l’établissement d’une base militaire turque afin de bloquer l’activité du PKK dans la région. La région reste sous la menace de nouvelles attaques depuis la Turquie.

Manifestation NATO-US à Bruxelles

Les « enfants du feu » sont des groupes auto-organisés de la jeunesse kurde qui mène une guérilla diffuse contre les intérêts turcs. Hier, mardi 20 avril, ils ont incendié les dépôts de produits chimiques et combustibles du département de police du district de Fatih, dans le quartier Kumkapi d’Istanbul. Dans cet entrepôt était entre autres stockés des produits explosifs, chimiques et combustibles saisis par la police anti-contrebande.

 

La Direction générale de la sécurité turque, qui réunit les services de police, vient de mettre en service son premier hélicoptère d’attaque ATAK T129, une version dérivée de l’Agusta A.129 italien développée par Turkish Aerospace Industries. Elle devient la seule police du monde à être équipée d’un matériel de ce type. Outre les forces de police, la gendarmerie (qui dépend du ministère de la défense) possède ses propres ATAK T129 depuis 2018. L’ATAK T129, blindé, est doté de deux turbines Rolls-Royce/Honeywell LHTEC T800, il est armé d’un canon de 20 mm, de roquettes et de missiles. « Nos hélicoptères seront déployés dans les provinces de la région [du Kurdistan], principalement à Diyarbakır, Van, Şırnak et Hakkari », a (inutilement) précisé Mehmet Aktaş, le patron de la Direction générale de la sécurité turque.

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Mardi dernier, la police française a mis en garde à vue une dizaine de militant·es d’organisations kurdes et perquisitionné violemment leurs logements et leurs locaux associatifs, notamment à Paris et Marseille. Ils sont accusés d’ »association de malfaiteurs terroristes » et de « financement d’entreprise terroriste ». Ces opérations ont été réalisées sur base d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction antiterroriste parisien. Elle interviennent dans un contexte de « réchauffement » des relations entre les gouvernements français et turc. Une manifestation de soutien aux militant·es kurdes était organisée, samedi à Marseille,  à l’appel du Collectif Solidarité Kurdistan 13 (CSK.13) soutenu par le Centre démocratique kurde de Marseille (CDKM), de l’Union Départementale de la CGT-13, de la Ligue des Droits Humains et du Parti Communiste Français. Par ailleurs, le 21 février 2020, quatre personnes avaient été mises en examen notamment pour « financement du terrorisme » dans le cadre d’une enquête sur des collectes de fonds pour le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-ouest de la France. On ignore s’il s’agit de la même enquête. Plus d’infos ici.

Manifestation kurde en France (archive)

Mardi 23 mars, Çiçek Kobanê (Dozgin Temo), une combattante kurde des YPJ emprisonnée à Urfa en Turquie, a été condamnée à la réclusion à perpétuité. Çiçek Kobanê avait été blessée et capturée le 21 octobre 2019 durant une attaque des groupes armées syriens soutenus par la Turquie près d’Ain Issa (Serê Kaniyê). Le procès a débuté le 2 juin 2020. Lors de la 6e audience, le tribunal l’a condamné à la perpétuité pour avoir « détruit l’unité et l’intégrité de l’État turc », en plus des 10 ans et 10 mois pour « meurtre ». Çiçek Kobanê a participé à l’audience depuis la prison via un système de visioconférence. Son avocate Hidayet Enmek a annoncé qu’elle fera appel du verdict.

Çiçek Kobanê (Dozgin Temo)

Çiçek Kobanê (Dozgin Temo)

Depuis trois mois, plusieurs personnes à Marseille et dans dʼautres villes de France se sont faites approcher par les Renseignement Généraux en lien avec la question du Rojava et du Kurdistan. À chaque fois, ces personnes ont été contactées de manière individuelle et isolée. Cette fois-ci, ce qui est visé par les policiers est le soutien actif à la lutte au Rojava, mais régulièrement des histoires similaires arrivent à des militant·es impliqué·es dans dʼautres luttes. À travers un exemple particulier, Paris-luttes.info a publié un article visant à analyser et à comprendre la stratégie des RG. L’article complet ici.