Hier, le groupe Jeunes Révolutionnaires a annoncé la libération de Théo El Ghozzi, ouvrier nantais et militant maoïste. Il était enfermé à Nantes depuis le 22 juillet. Arrêté au motif qu’il n’avait pas respecté le suivi judiciaire d’une condamnation liée au mouvement contre la loi Travail, il avait ensuite été accusé d’avoir tagué l’appartement de François de Rugy (un député connu pour ses détournements de fonds publics). Théo El Ghozzi avait entamé une grève de la faim dès son arrestation pour revendiquer la reconnaissance de son statut de prisonnier politique, son transfert à la prison de Riom, et la libération de tou·tes les prisonniers et prisonnières politiques, particulièrement celle de Georges Ibrahim Abdallah. Des actions de solidarité avaient été menées au Québec, en Irlande, aux États-Unis et en Belgique (voir notre article).

Une affiche pour une manifestation pour la libération de Théo

Jaime Padilla, 72 ans, a été appréhendé par des officiers de police et des soldats au Centre médical Cardinal Santos. Padilla, également connu sous ses pseudonymes Ka Delio et Ka Diego, dirige le bureau d’information du Parti communiste des Philippines (PCP). Une prime de 4,4 millions de pesos était offerte à qui permettait son arrestation. Rey Rafa, 30 ans; Jefren Banjawan, 26 ans, et Kay Ann Trogon, 27 ans, qui se trouvaient dans la chambre d’hôpital avec Padilla, ont aussi été arrêtés. Padilla s’était présenté à la clinique sous le nom de Jesus Capili pour suivre un traitement contre l’hypertension artérielle.

Jaime Padilla,

 

La région forestière d’Abujhmarh est depuis 40 ans un foyer de l’insurrection maoïste en Inde. Principalement peuplée par les tribus autochtones Abujhmar, vaste de 4 000 km², la région n’a jamais été cartographiée et l’administration civile indienne n’y existe pas: c’est le Parti communiste indien (maoïste) qui en a le contrôle. L’Armée de guérilla de la libération du peuple (PLGA) s’est donné les moyens de défendre la région, en bloquant les communications et en plaçant à l’avance des IED pouvant être mis à feu à l’arrivée des forces gouvernementales. C’est dans cette région que, pour la première fois depuis dix ans, les forces de sécurité indiennes ont mené une opération de contre-guérilla. La cible était un campement occupé par environ 70 à 80 maoïstes dans la région de Maad. Les combats ont duré deux jours, vendredi et samedi. Des armes à feu, des munitions et de grandes quantités d’explosifs ont été trouvées par les commandos C-60 de la police de Gadchiroli, ainsi que du matériel de formation, des publications, de la nourriture et d’autres objets. Les maoïstes ont laissés le corps de deux d’entre eux sur le terrain.

Un partie du matériel saisi par les forces de sécurité

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Quatre membres de la police de l’état de Jharkhand ont été tués, vendredi en fin de soirée, dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste. Les policiers circulaient à bord d’un véhicule dans la zone dépendant du commissariat de Chandwa, lorsqu’ils ont été surpris par des tirs d’arme automatiques. Cette attaque survient alors que les autorités de l’état de Jharkhand venaient de déclarer que l’insurrection maoïste y était vaincue…

Le véahicule des policiers cibles de l'attaque

 

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Un détachement d’une vingtaine de militaires du 20e bataillon d’infanterie s’est affronté à des combattants de la NPA, mercredi soir, à Barangay San Francisco. La fusillade a duré 10 minutes et un soldat a été tué. L’île de Samar reste un foyer de l’insurrection maoïste; c’est là qu’une embuscade a décimée il y a dix jours (voir notre article).

Combattants de la NPA

Lundi après-midi, six soldats philippins ont été tués et 23 autres blessés, dans une embuscade de la NPA sur l’île de Samarr, dans le centre-est du pays.  Trois pelotons du 14e bataillon d’infanterie évoluaient sur un terrain escarpé à Sitio Bangon, quand les guérilleros ont déclenché l’explosion simultanée de six IED. Les guérilleros, qui étaient une cinquantaine, ont ensuite ouvert un feu nourri contre les militaires qui ont répliqué. La fusillade a duré 50 minutes et les maoïstes se sont retirés avant l’arrivée des renforts.

Combattants de la NPA

 

 

L’Allemagne est le pays d’Europe le plus empressé à endosser les procédures répressives venant de Turquie. C’est ainsi qu’en avril 2015, 10 membres de l’organisation ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) avaient été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse. Ceux qui n’avaient pas été arrêtés en Allemagne lui ont été livrés et y sont accusés d’appartenance au TKP-ML (Parti Communiste de Turquie – Marxiste-Léniniste). Le TKP-ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Cependant, les lois 129a et 129b permettent à l’État allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation considérée comme illégale dans un autre pays, ce qui est le cas du TKP-ML en Turquie. Le procès s’est ouvert à Munich en juin 2016 et est toujours en cours. Depuis, tous les inculpés ont été remis en liberté, notamment pour raisons de santé, plusieurs d’entre eux ayant été durement torturés en Turquie. Seul Müslüm Elma reste détenu à ce jour.

Müslüm Elma est né dans le Dersim d’une famille kurde et alévie. Politiquement actif au lycée et à l’université, il fut arrêté lors du putsch militaire de 1980 et abominablement torturé pendant quatre ans dans ce qui a été considéré comme la “pire prison du monde”, la prison n°5 de Diyarbakir. Libéré en 1992 et ré-arrêté l’année suivante, il sera une nouvelle fois libéré en 2002, à l’issue de la grande grève de la faim des prisonniers politiques qui fit une trentaine de morts parmi les prisonniers politiques. Souffrant des séquelles des tortures et de la grève de la faim et exposé à une nouvelle arrestation, Müslüm Elma quitte la Turquie et obtient l’asile politique en Allemagne en 2009 où il développera une activité importante au sein de l’ATIK jusqu’à sa dernière arrestation.

Ce vendredi 15 novembre, l’ATIK appelle à une journée internationale d’action pour la libération de Müslüm Elma. À Bruxelles, le Secours Rouge et l’ATIK organisent un rassemblement de 17h à 18h devant l’ambassade d’Allemagne, au 8-14 rue Jacques de Lalaing à 1040 Bruxelles (dans le quartier européen).

Le département d’État des États-Unis, ou ministère des Affaires étrangères des États-Unis, a publié vendredi un rapport sur le terrorisme dans lequel il décrit le Parti Communiste des Philippines/New People’s Army comme l’une des organisations terroristes les plus dangereuses au monde menaçant les intérêts des États-Unis. Pour le département d’État, le PCP-NPA est l’une des organisations les plus dangereuses au monde après les Talibans (Afghanistan), Daesh, Al-Shabaab et Boko Haram. Dans cette liste de 67 organisations, dont une très large majorité d’organisations islamistes, on trouve l’ETA, la Continuity Irish Republican Army (CIRA), le PKK, l’ELN, les FARC-EP, le FPLP, le FPLP-QG, la Real IRA (RIRA), et le Revolutionary People’s Liberation Party/Front (DHKP/C), le Parti Communiste du Pérou (Sendero Luminoso), Revolutionary Struggle (Grèce). On retrouve aussi la présence du Parti Communiste d’Inde (maoïste) et du Parti Communiste du Népal (maoïste).

Lire le Rapport du Département d’État

Combattants de la NPA

Le 31 octobre 2019, la police et l’armée ont arrêté 57 personnes, dont des mineurs, lors d’un raid sur les organisations progressistes Gabriela, Bayan Muna et deux syndicats philippins à Bacolod City aux Philippines. Cette procédure s’inscrit dans les opérations de contre-guérilla contre la New People’s Army (branche armée du Parti Communiste des Philippines) active dans la région.
Une campagne de solidarité internationale a été lancée avec les hashtags #ReleaseNegros57 #DefendNegros, #ActivismIsNotACrime et #StopTheAttacks.

Dimanche 3 novembre, Partizan a organisé une commémoration à la Maison de la culture sociale d’Erevan à Almelo en hommage à Nubar Yalim. Ses amis et camarades l’ayant connu à l’époque ont échangé sur leurs souvenirs et ont appelé à poursuivre son combat.

Nubar Yalim était un maoïste arménien membre du TKP/ML TIKKO en Turquie. Il eut un rôle très important dans les luttes révolutionnaires en Turquie puis dans les Pays-Bas après son exil en 1978. Il sera assassiné par les services secrets turcs le 5 novembre 1982 à Utrecht (Pays-Bas). Des manifestations de masse regroupant des milliers de personnes auront lieu partout en Europe pour dénoncer ce crime de l’État fasciste turc.