A l’appel d’organisations syndicales et civiles une foule s’est rassemblée jeudi dans la matinée dans le centre ville de Paramaribo . Le taux des changes n’en finit plus de dégringoler au Surinam, ce qui provoque un violente hausse des prix des denrées alimentaires et des combustibles et carburants. Ce jeudi était aussi celui de l’examen de la situation du pays par le FMI, qui impose comme toujours des mesures drastiques dont souffre la population. Vers midi, les manifestants ont pris pour cible l’Assemblée Nationale, en dépavant les trottoirs et jetant des pierres vers l’intérieur du Parlement. Ils ont forcé l’enceinte et commis des dégradations. La foule s’est ensuite rassemblée derrière un camion faisant office de podium pour essayer de descendre vers le Bureau du Président. Les forces de l’ordre police et armée faisaient barrage, pour les en empêcher, ce qui a galvanisé la colère des manifestants. Vers 12h30, ils ont caillassé les forces de police. Ces derniers ont répliqué en mettant la foule en joue avec leurs armes automatiques. A 13h30, la police à donné le signal de la charge avec des rafales d’armes automatiques tirées en l’air, l’utilisation des gaz lacrymogènes et une charge à la matraque. Le vent était en faveur de la police, qui a pu disperser la foule. Un coup de feu a été tiré sur un pneu avant du camion-podium, l’immobilisant. Par ces manœuvres, la police a repris la maîtrise du terrain.

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