La police a dispersé des lycéens qui voulaient manifester jeudi dans la capitale tchadienne, N’Djamena, contre la mort d’un des leurs, tué par balle pendant une marche de protestation après le viol d’une jeune fille. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les élèves. Plusieurs centaines de jeunes Tchadiens avaient manifesté lundi à N’Djamena contre le viol d’une jeune fille avant d’être violemment dispersés par la police anti-émeute. L’un des protestataires, Abbachou Hassan Ousmane, 17 ans, avait été tué par balle par la police pendant la dispersion. Les cinq violeurs présumés, dont trois enfants de généraux, ont été arrêtés, ainsi que quatre complices présumés, dont un fils du ministre des Affaires étrangères. Après le viol, les agresseurs avaient mis en ligne une vidéo – retirée depuis – sur les réseaux sociaux montrant la victime nue et en larmes. Le ministre de la Sécurité a accusé jeudi les élèves qui tentaient de manifester d’être « instrumentalisés » et a annoncé l’interdiction de tout nouveau rassemblement. « Le festival du désordre est terminé », a-t-il lancé.
Police antiémeute à N’Djamena