Depuis le 17 décembre, le peuple tunisien se révolte contre la précarité sociale et le chômage. Les étudiants et les diplômés chômeurs qui manifestent quotidiennement depuis lors ont été rejoints ce samedi par les syndicats. Mais les affrontements qui opposent les jeunes et les forces de l’ordre se sont également intensifiés. Vendredi, cinq manifestants et un agent de sécurité ont été blessés à Saïda dans une confrontation violente. Samedi, les policiers ont ouvert le feu sur la foule dans le centre de Tala, dans le centre-ouest du pays. Quatre hommes ont été tués et plusieurs personnes ont été blessées, dont six grièvement. A Kasserine, de violents affrontements se sont déroulés cette nuit. Un jeune garçon de douze ans aurait également été tué par balle, cette fois à Ennour. Tous les rassemblements sont encadrés par des centaines de policiers en civil et d’unités anti-émeute, celles-ci n’hésitant pas à faire usage de lacrymogènes et de leurs armes à feu. Hier, l’armée s’est déployée pour la première fois depuis le début du mouvement autour des bâtiments officiels.

Force de police en Tunisie

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